Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 5 février 2020

Vermin

Après vous avoir parlé de Crisis Jung, je me sentais obligé de regarder ce que Vermin du même studio avait dans le ventre, laissez moi vous raconter ça.




Réalisé en 2018 pour Blackpill
Sortie le 3 janvier 2020 sur Netflix
Durée : 10min
Genre :Comédie, Animation
Réalisateur : Balak
Casting Vocal : Casey, Julien Crampon, Gaël Mectoob
Nationalité : Française

Synopsis :

Mantos,une jeune mante religieuse monte à la ville pour vivre son rêve de devenir policier comme son père disparu. Le commissaire va lui adjoindre comme collègue Chemou, la honte du commissariat, une mouche dépressive qui va lui faire vivre l'enfer et l’entraîner dans les pires aventures.


Critique :

Vermin est donc une autre production du studio Bobypills à destination de la plateforme disparu Blackpills, c'est également une nouvelle oeuvre de Balak, l'un des auteurs de Lastman (à voir absolument sur Netflix et à lire aussi) mais surtout des Kassos une série animée pour adulte sans comparaison possible et qui pousse le grand n'importe quoi à son maximum (il n'y a qu'a voir le lapin sadomaso de la ratp pour s'en convaincre) et de Peepoodo and the super fuck friends. Le point commun entre ces productions, outre l'humour, étant une volonté de ne se conformer à aucune censure et de pousser les frontières du au maximum de leurs moyens. Cela donne une série ultra exigeante pour Lastman et des comédies hallucinantes pour les autres productions.
Et qu'en est_il de Vermin ?
A n'en pas doute la filiation est directe, on retrouve le même humour cul, trash et social mais cette fois dans un cadre beaucoup plus normé. En effet la série est un cop show assez conventionnel qui se repose sur les recettes du genre (le rookie qui débarque, la tension entre les collègues, la concurrence entre les policiers, le commissaire relou, etc). Pour autant, les scénaristes ont su s'approprier suffisamment ces codes pour nous livrer une histoire délirante avec quelques retournement de situation savoureux.
Les 10 épisodes peuvent se regarder d'un bloc sans mal, l'histoire se suit et fonctionne dans la continuité. Elle se paye même le luxe d'un climax prenant et qui donne envie d'en voir plus.
Si Vermin n'atteint pas le niveau stratosphérique de WTF des Kassos ou de Peepoodo, ça n'en reste pas moins une très bonne série humoristique dans la droite lignée de autres productions.
Niveau réalisation, l'animation est assez basique et les designs un peu simplistes mais l'ensemble colle bien avec le genre un peu à la manière des graphismes rudimentaire des premiers Southpark. Et surtout c'est cette simplification dans la conception qui permet à des séries aussi différentes de pouvoir voir le jour en restant viable économiquement.
Un petit mot sur le doublage, on retrouve quelques voix connu sur le web et chez Bobypilss. A commencer par Mr Poulpe, aujourd'hui connu pour son travail sur Canal+ mais à l'origine réputé dans les milieu geek pour avoir été la star d'une des premières websérie française (Nerdz), on reconnaitra également la voix nasillarde de Gael du duo Bapt et Gael (10minutes a perdre)
Bref, si vous avez envie de vous vider la tête et que vous avez 7min devant vous, Vermin est là pour vous, il serait étonnant que la série ne réussisse pas à vous extorquer quelques barres de rire.


Conclusion :

Une comédie policière sans grande originalité mais vraiment délirante. Les 10 épisodes se dévorent sans mal d'une seule traite. On en redemande.

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