Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 29 juillet 2019

Face à la nuit

C'est par curiosité que je suis allé voir ce nouveau film, la promo était suffisamment vague pour titiller mon imaginaire et me donner envie de vous en parler.





Date de sortie : 10 juillet 2019
Durée : 1h 47min
Réalisateur Wi-ding Ho
Casting : Jack Kao, Lee Hong-Chi, Louise Grinberg
Genre : Drame, Science fiction, Policier
Nationalité : Américain, Chinois, Taïwanais, Français

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:

3 nuits, 3 époques déterminantes dans la vie d'un homme à la violence inscrite dans le sang.

Critique :

Bon, honnêtement sur ce coup là, je me suis fait avoir comme un bleu. Je n'avais pas du tout entendu parler de ce film et quelques éléments épars de la promo m'ont laissés croire qu'il s'agissait d'un film sur le voyage dans le temps : que le futur du personnage était déterminé par son passé (ce qui est le cas en fait puisque notre passé à tous détermine notre futur, mais bon) mais en fait il s'agit juste d'une histoire en trois actes racontée à rebours. Ainsi le film commence par le futur du personnage, une partie emprunte de mystères et au petit goût de cyberpunk puis on découvre deux autres nuits du passé du personnage qui expliquent ce qui l'a amené où il se trouve.
Et c'est un peu là que le bât blesse, parce qu'au fond on s'en fout un peu. En soi, la première partie fonctionne très bien indépendamment. Il reste des questions mais dont on peut très bien s'affranchir.
Du coup, même si les deux autres segments sont réussis, avec même quelques bonnes idées (le huis-clos du dernier est très bien vu) on ne peut s’empêcher de trouver ça inutilement long.
On est à des kilomètres du film nerveux que laisse supposer la bande annonce, on assiste au contraire à un pur film contemplatif avec des plans long et silencieux.
Il y a d'ailleurs un traitement assez inhabituel du son, il n'y a quasi aucune musique à part celle très jolie que vous pouvez entendre dans la bande annonce mais parfois il n'y a même pas de sound design. Juste du silence, ou la voix des acteurs, un choix audacieux car nous n'y sommes pas du tout habitué.
Malgré tout cela, le film à des qualités, les acteurs sont très bon ce qui favorise l'attachement au personnage principal et les images sont très belles. J'insiste sur la première partie mais ils réussissent à mettre en place un monde futuriste avec peu de moyen, c'est sobre mais efficace.
Dans l'ensemble Face à la nuit est donc une oeuvre intéressante mais un manque de souffle ou d'originalité le rend finalement assez quelconque. Sans l'artifice de la destructuration de la narration, le film se serait avéré vraiment ennuyeux. Dommage


Conclusion :

Une bonne ambiance de polar, de bonnes idées mais l'artifice de la déconstruction aide surtout a faire passer une histoire quelconque.

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