Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 17 octobre 2016

Kubo et l'armure magique

Découvert grâce à mon amour immodéré de Neil Gaiman et leur adaptation de Coraline, le studio Laïka nous offre aujourd'hui une de ses nouvelles pépites, arrivera-t-elle à rectifier les défauts que je reprochais à leurs précédentes oeuvres ? C'est ce que nous allons voir.




Date de sortie 21 septembre 2016
Durée : 1h 42min
Réalisation : Travis Knight
Casting vocal original : Charlize Theron, Art Parkinson, Ralph Fiennes
Genre :Animation, aventure
Nationalité Américain

A partir de 10 ans

Synopsis:
Vivant seul avec sa mère à moitié folle, le jeune Kubo se cache d'un terrible passé qui lui a couté un oeil. Un jour qu'il désobéit aux règles très précises de sa mère son passé le rattrape et l'entraine dans une incroyable aventure sur les traces de son père, un samouraï de légende.

Critique:
Pour ne pas changer, je vais commencer cette critique par un petit coup de gueule sur la communication autour du film et plus précisément sur la traduction du titre. Le titre original est "Kubo And The Two Strings" qu'on traduit basiquement par "Kubo et les deux cordes" qui fait référence à la fois aux cordes du shamisen (instrument de musique traditionnel) dont ne se sépare jamais Kubo mais aussi aux deux compagnons de voyages du héros. "L'armure magique" dont on parle dans le titre français a aussi de l'importance puisque c'est le but de la quête du héros, mais pour autant le choix apparait comme moins pertinent au vu de l'histoire. Alors oui "les deux cordes" c'est moins sexy que "l'armure magique" mais je ne crois pas que le public français soit plus con que le public américain du coup on aurait peut-être pu conserver le vrai titre.
Bref, si je perd autant de temps a parler du titre c'est que je n'ai rien a reprocher au film. Kubo est le quatrième film du studio Laika, un studio d'animation que j'ai découvert avec "Coraline" puis suivi sur "Paranorman", je me souviens avoir été un peu déçu dans les deux cas, beaucoup d'excellentes choses mais un positionnement trop enfantin. Je n'ai pas vu "the boxtroll" et je reviens donc vers Kubo curieux de voir comment le studio a pu évoluer et il faut reconnaitre que c'est en bien.
Si du point de vue de l'image on retrouve une certaine virtuosité dont ils font preuve depuis leur premier film. Un style inimitable, surtout à l'heure ou seule la 3D semble faire loi dans l'animation. En plus, non content de faire du stop motion pour animer ses personnages le studio inclus du papier plié dans son histoire pour des effets encore plus impressionnant. Le papier semble tout bonnement prendre vie avec un naturel désarmant. A l'évidence Travis Knight, le réalisateur qui avait débuté sur Paranorman a su se bonifier au fil de ses films.
Au niveau de l'histoire, rien de très novateur : il s'agit de la quête initiatique d'un jeune garçon, mais les retournements de situations sont efficaces, l'histoire logique et forte et les personnages vraiment attachant. On est littéralement emporté par cette épopée et la richesse de l'univers qu'elle nous dévoile.
Un souffle épique qui ne serait rien sans sa musique, Dario Marianelli, dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors, fourni ici un très beau travail avec de fabuleux morceaux de shamisen qui renforcent l'esprit japonisant de l'histoire tout en lui donnant l'énergie qui fait avancer le film.
Vous l'aurez compris, je suis particulièrement convaincu par ce dernier né des studios Laika.  S'ils avaient su jusqu'alors flatter ma rétine par de superbes images, ils ont enfin réussi à atteindre mon coeur grâce à un scénario malin mené tambour battant. Rires, larmes, l'histoire est riche et vous secoue à l'image des grandes épopées classiques, je ne peux que recommander chaudement d'aller voir ce film et surtout avec ses enfants pour qu'ils puissent découvrir autre chose que les bouses préformatées dont on nous abreuve à longueur d'années.
A noter, j'ai du regarder le film en VF et je l'ai trouvé plutôt réussie (mais privilégiez la VO, faut pas déconner quand même ;D )



Conclusion:
Kubo est une superbe surprise, il ne révolutionne pas le genre mais l'histoire, les personnages et la réalisation sont tellement soignés que c'est un classique instantané.

Si comme moi vous êtes fasciné par le stop motion, voici quelques images making-off et un lien au contenu passionant




ici le lien pour encore plus de photos

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