Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 7 octobre 2016

Don't Breathe - La maison des ténèbres

Don't breathe, c'est le film d'horreur événement du moment, en grand amateur de frisson je me devais d'aller voir ce que ça vaut et de vous en dire un peu plus.




Date de sortie : 5 octobre 2016
Durée: 1h 28min
Réalisation : Fede Alvarez
casting:  Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette
Genres : Thriller, huis-clos
Nationalité : Américain

Interdit aux moins de 16 ans

Synopsis:
Trois jeunes cambrioleurs décident de tenter un dernier coup en attaquant la maison d'un ancien militaire devenu aveugle. Un plan facile qui va rapidement tourner au cauchemar.


Critique:
Pour commencer, je vais une fois de plus m'en prendre à la com' entourant le film et aux phrases chocs du style "le meilleur film d'horreur américain des 20 dernières années" qu'on peut trouver sur l'affiche. Déjà, ce n'est le meilleur rien du tout et surtout ce n'est pas un film d'horreur. Don't Breathe est un huis-clos angoissant, c'est autant un film d'horreur que "Panic room" alors qu'on le considère comme le meilleur film d'horreur ça me chagrine un peu. Déjà que le genre est sous représenté et souvent limité à de gros navets alors si en plus on dépossède le genre de ses caractéristiques autant lui mettre tout de suite un coup de pelle derrière la nuque pour qu'on en finisse.
On s'amusera aussi du sous-titre du film "La maison des ténèbres", un sous-titre racoleur au possible et mensonger puisqu'il fait uniquement référence à l'obscurité dans la maison, une obscurité loin d'être majoritaire durant le film.
Ceci étant dit, Don't Breathe est un bon film. Avec une trame simpliste, Fede Alvarez réussit à nous tenir en haleine et nous surprendre avec beaucoup d'efficacité. Pourtant, nous sommes loin d'être devant une oeuvre majeure de l'horreur.
Si l'on notera quelques jumpscare faciles et une façon un peu appuyée de poser les éléments (ohhh regarde le gros plan sur cet objet anodin mais qui forcément aura de l'importance à un moment puisque je fais un gros plan dessus), on constate surtout une réalisation sobre qui met subtilement en avant l'importance du son lorsqu'on ne peut plus se baser sur la vue. On regrettera toutefois que le sujet ne soit traité qu'assez superficiellement et que le réalisateur balaye la problématique de l'obscurité en tournant en pseudo nightshot plutôt que d'essayer de trouver des alternatives et d'apporter vraiment de la nouveauté.
Niveau acteur, le trio de tête est vraiment saisissant avec une mention spéciale pour Stephen Lang qui réussit à être aussi pitoyable que terrifiant.
Enfin, en terme d'ambiance, on notera également le choix intéressant de placer l'action à Détroit, cette cité fantôme devenu l'objet de bien des fantasmes (Only lover left alive, Lost river) tout comme on ne pourra pas ignorer cette opposition entre la vieille Amerique qui dort sur ses millions et la jeune qui crève de faim et essaye de s'en sortir.
Bref, pour son deuxième film Fede Alvarez livre une honnête série B qui vous prendra aux tripes et vous surprendra à plus d'une occasion. 



Conclusion:
Un honnête thriller prenant et malin

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