Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

lundi 28 avril 2014

Noé

Avouez que c'est intriguant cette adaptation de la bible version blockbuster, et par un réalisateur plutôt indépendant, comment vouliez-vous que j'y résiste?





Titre conseillé: Titanic la préquelle
Titre Original: Noah
Date de sortie: 9 avril 2014
Durée: 2h18min
Réalisation: Darren Aronofsky
Casting: Russell Crowe, Jennifer Connelly, Emma Watson
Genre: Fantastique , Péplum , Aventure
Nationalité: Américain

Synopsis:
Bah, c'est l'histoire de Noé, quoi. L'arche, le déluge, tout ça, tout ça...

Critique:
Depuis 2006 et ma découverte de "The Foutain", Darren Aronofsky est devenu l'un de mes réalisateurs fétiches. De fait, si aucun autre réalisateur n'aurait su m'intéresser avec l'histoire de Noé, j'avais hâte de voir ce qu'Aronofsky pouvait nous réserver.
Avant toute chose, il me parait important de préciser que Noé est le croisement improbable de "Le seigneur des anneaux" et de "Mad Max". Plus qu'a un péplum c'est face à un film d'Heroic Fantasy qu'on se retrouve ici, avec sa magie, ses créatures mythiques et ses combats à l'épée. Un choix plutôt audacieux de la part du réalisateur, même s'il est assez logique car soyons franc, abstraction faite de l'aspect religieux, la bible est probablement le premier livre d'Heroic Fantasy connu.
Au niveau de l'histoire, peu de surprise, c'est celle de Noé qui construit une arche. Je ne peux
honnêtement pas dire que c'est passionnant même si Aronofsky réussi à pimenter l'ensemble en traitant les doutes de Noé et en ajoutant des périls ainsi qu'un conflit d'une grande intensité post déluge.
Comme souvent chez le réalisateur les images sont superbes et celui-ci se permet même le luxe de quelques expérimentations, ce qui est vraiment louable pour un blockbuster de cet acabit.
Au niveau des musiques, l'on retrouve Clint Mansell, fidèle au réalisateur et déjà responsable de la BO de "The foutain" l'une des plus belles que j'ai pu entendre. Il livre ici une partition de qualité, même si elle est loin d'égaler certains de ses travaux précédents.
Au niveau du casting, c'est avant tout la prestation de Russell Crowe qu'il faut saluer, il porte tout le film à bout de bras et incarne à merveille les divers tourments de son personnage. Emma Watson est également très touchante et le reste du casting est au diapason.
Globalement, le film souffre de peu de défauts, on pourra un peu tiquer sur les créatures magiques qui ne s'intègrent pas facilement dans l'histoire, ou sur le manque d'intérêt de celle-ci mais la force du film c'est que Aronofsky a réussi à ne pas être partisan. Il n'est pas prosélyte pas plus qu'il ne dénonce la religion, il se contente de montrer ses bons comme ses mauvais côtés, démontrant comme souvent dans ses films qu'il y a autant de bien que de mal chez l'être humain.
Pour découvrir Aronofsky, je vous conseillerais plutôt "the foutain" que "Noé" mais ce dernier film n'est pas inintéressant, même s'il ne risque pas de marquer l'histoire du cinéma.



Conclusion:
S'il est spectaculaire, Noé n'est vraiment pas le meilleur film d'Aronofsky, il pèche principalement par une durée trop longue pour une histoire somme toute sans grand intérêt.



vendredi 25 avril 2014

Les seigneurs d'Outre Monde: le crowdfunding

Normalement, si vous suivez ce blog, vous connaissez déjà "les seigneurs d'outre monde" et vous savez que j'en suis le co-scénariste. Aujourd'hui, il est temps que je vous en dise un peu plus sur le crowdfunding.



Les Seigneurs d'Outre Monde - teaser 2012 par ere2

Après six ans de travail passionné et entièrement bénévole, nous arrivons à un tournant dans la production du film. Une étape tellement difficile que sans votre soutien le film pourrait ne jamais voir le jour. Tout vous sera plus clairement expliqué sur la page du crowdfunding et dans sa vidéo mais, en gros, il reste beaucoup de travail très technique pour finir le film (doublage, effets spéciaux, étalonnage, etc) des étapes très longues que nous faisons à l'heure actuelle sur notre temps libre, ce qui allonge d'autant la durée de ce travail. À ce rythme, nous pourrions prendre encore des années à terminer le film voir, il pourrait ne jamais se terminer.
C'est pourquoi nous avons choisi de faire appel à vous, si vous avez envie de soutenir ce projet hors du commun, parlez-en autour de vous, faites tourner l'info au maximum, et bien sûr, si vous le pouvez et en avez envie, participez.
Cela fait quelques semaines maintenant que nous travaillons sur ce crowdfunding, nous avons essayé de le rendre le plus intéressant possible, en proposant des paliers un peu différents en plus des habituels t-shirts et DVD. Nous essayons aussi de le rendre vivant par exemple en organisant dès samedi une chasse au trésor dans Paris pour vous permettre de découvrir un peu plus notre univers et remporter des cadeaux.
Alors j'espère que nous arriverons à vous donner envie de vous joindre à l'aventure pour qu'enfin, ensemble on puisse prouver au plus grand nombre qu'en France aussi on peut réaliser un long métrage médiéval fantastique.

La page du crowdfunding:
http://www.mymajorcompany.com/lsom

L'événement Facebook de la chasse au trésor:
https://www.facebook.com/events/624033767666150/?ref=ts&fref=ts

mardi 22 avril 2014

Apprenti gigolo

En grand fan de Woody Allen, je me devais forcément d'aller voir ce nouveau film, la bande annonce était plutôt savoureuse et semblait particulièrement inspiré par le maitre. Mais l'inspiration est-elle suffisante pour réussir un film, c'est ce que nous allons voir.





Titre conseillé:  Mauvaise Allen
Titre original: Fading Gigolo
Date de sortie: 9 avril 2014
Durée: 1h30min
Réalisation: John Turturro
Casting: John Turturro, Woody Allen, Sofia Vergara
Genre: Comédie
Nationalité: Américain

Synopsis:
Deux amis rencontrant des difficultés financières saisissent une occasion d'arrondir leur fin de mois en entamant une activité de gigolo. L'occasion de gagner de l'argent mais aussi de faire du bien autour d'eux.

Critique:
J'avoue n'avoir jamais eu l'occasion de voir un film réalisé par John Turturo, mais j'ai beaucoup d'affection pour cet acteur qu'on a pu voir dans certains des meilleurs films des frères Coen. "Apprenti Gigolo" est son quatrième film et fleure bon le Woody Allen : Jazz, New-york, romance, humour juif et Woody Allen, tout y est, sauf malheureusement le génie du maitre.
Car si ce film est une comédie romantique de grande qualité, réalisé avec beaucoup de soin à l'image des compositions florale du héros, il manque pourtant ce petit supplément d'âme qui le rendra mémorable.
Pas assez de rythme, d'humour ou d'intensité, je ne saurais dire ce qu'il manque exactement, peut-être un peu de tout ça, mais quoi qu'il en soit le film souffre clairement d'un manque.
Les qualités sont pourtant là, à commencer par le casting, Turturo est fabuleux dans le rôle principal,
son charisme explose littéralement et son histoire d'amour avec Vanessa Paradis est vraiment touchante,  c'est un plaisir de retrouver l'actrice Française dans ce film où on ne l'attendait pas, et son jeu tout en simplicité colle à merveille à son personnage, Woody Allen est fidèle à lui-même, Sharon Stone est très touchante et Sofia Vergara sensuelle en diable.
L'histoire est plutôt originale, plus que de la prostitution c'est avant tout des rapports humains dont parle le film. Turturo pose un regard tendresse et amusé sur l'humanité, c'est plein de douceur.
Le scénario s'attarde également de faon très intéressante sur la culture Juive, nous en dévoilant certains pan méconnu qui donne plus de corps à l'histoire.
Dans l'ensemble, je ne me suis pas ennuyé devant ce "Apprenti gigolo" c'était agréable à suivre et plutôt drôle mais pour autant, il manquait ce petit plus qui rend un film mémorable. Bref, si vous voulez passer un joli petit moment de détente au cinéma, ce film est surement pour vous, et sinon, passez votre chemin.



Conclusion:
Une jolie petite comédie romantique, l'ambiance est belle, le casting aussi mais ça ne marquera les esprits

LAZY COMPANY - LE BOUYALBUM

Vous l'ignorez peut-être mais je suis un grand fan de la "Lazy Company", une série française sur la seconde guerre mondiale traité de façon Pulp et diffusé sur orange. Et bien cette semaine, ils nous font un superbe cadeau que je m'empresse de vous partager.


En effet, l'un des points forts de "Lazy Company" c'est sa bande son fabuleuse très inspiré du travail d'Ennio Morricone. Un choix audacieux qui renforce l'ambiance si particuliére de la série. Hé bien, depuis peu, vous pouvez écouter gratuitement toute la bande son sur soundcloud.

Une bien belle initiative que je salue en vous incitant une fois de plus à acheter les dvds de la série(parce que malheureusement, soyons clair, nous sommes très peu à avoir Orange Ciné Série).
J'en profite au passage pour dire que la saison 2 a débuté depuis moins d'un mois et qu'elle est largement aussi bonne, si ce n'est meilleure que la saison 1.
Bref, jetez-vous sur cette ovni du Paysage Audiovisuel Français et parlez-en autour de vous.
Bouyaaaaaaaaaaaaa

lundi 14 avril 2014

La crème de la crème

Après cette débauche de film américains, il est temps que je fasse un peu de quota Français, et pour cela autant choisir le haut du panier: la crème de la crème





Titre réaliste: Presque Social Network
Date de sortie: 2 avril 2014
Durée: 1h30min
Réalisation: Kim Chapiron
Casting: Thomas Blumenthal, Alice Isaaz, Jean-Baptiste Lafarge
Genre: Comédie romantique
Nationalité: Français

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

SSynopsis:
Dan, Kelliah et Louis sont trois étudiants d'une des meilleures écoles de commerce de France. Pour se distinguer de la masse, il décide d'appliquer les lois du marché aux relations humaines. Un jeu dangereux qui leur permettra de se découvrir.

Critique:
Troisième film de Kim Chapiron après l'approximatif "Sheitan" et le très bon "Dog Pound", "La crème de la crème" s'annonçait comme un thriller aussi musclé que ces précédentes oeuvres. Le pitch était plutôt osé, flirtant doucement avec la corruption des élites et le ton semblait mordant si l'on en jugeait les apparences. Bref, personnellement j'attendais beaucoup de ce nouveau film.
Et le début était plutôt prometteur, acteurs talentueux, bande-son hallucinante oscillant entre des vieux classiques français genre Sardou et des tubes electros genre Justice, c'était drôle, assez subtil, mais malheureusement ça ne correspondait pas du tout à mes attentes. J'oserais même dire que le film manque de maîtrise, voir est un peu mensonger.
En effet, si des sites comme Allocine référence ce film somme étant une "comédie dramatique", il s'agit
bel et bien d'une "comédie romantique" et c'est le problème.
Je vais me permettre pour une fois d'être légèrement plus analytique et de spoiler un peu.
Le film est vendu sur le thème de "la prostitution dans les grandes écoles" et plus globalement sur l'influence de ces grandes écoles. Et c'est effectivement le thème de la majeure partie du film. Sauf qu'à cette intrigue principale s'ajoute une sous-intrigue: une histoire d'amour. Un choix pas complètement dénué d'intérêt puisque l'intrigue principale sur la prostitution permet de parler des relations homme femme. Mais, le problème réside dans l'imbrication de ces deux intrigues. En toute logique on suit majoritairement l'intrigue principale puis seulement au bout d'un moment on s'intéresse à l'intrigue secondaire. Sauf que cette intrigue secondaire prend totalement le pas sur la principale au point que l'intrigue principale ne soit finalement plus qu'un macguffin (un artifice qui justifie l'action des personnages) pour justifier l'histoire d'amour.
En conséquence là où la bande-annonce laisse espérer un thriller, le film est au contraire totalement anti climatique, désamorçant toujours presque instantanément les moindres soucis rencontrés par les protagonistes. La conclusion est également insatisfaisante puisqu'elle ne répond qu'a l'intrigue amoureuse et pas du tout au reste de l'histoire, qui avait pourtant passionné le spectateur jusque-là.
Pour autant, le film n'est pas désastreux, le sujet est vraiment fort, c'est drôle, bien réalisé, mais malheureusement c'est faussement provoc (quasi pas de sexe, pas de violence, etc) et le thème le plus intéressant est négligé. Au lieu d'un thriller de qualité, on se retrouve donc juste avec un teen moovie plus sérieux qu'à l'accoutumé.
Bref, je recommande tout de même, car il y a beaucoup de points positifs, mais je n'en reste pas moins déçu de ce choix d'écriture que je trouve vraiment regrettable.



Conclusion:
La crème de la crème est un film décevant servi par une communication mensongère. Loin du drame un peu lourd que nous vend la bande-annonce, on se retrouve avec une gentille comédie romantique légèrement subversive. C'est certes original, mais tellement décevant quand on voit le potentiel de l'ensemble.

Quelques news

On commence la semaine avec une mauvaise nouvelle: le blog va entrer en hibernation.
Je viens de commencer un nouveau travail qui va me prendre beaucoup de temps, donc comme j'ai encore le roman (Carrousel Funeste) à gérer et le film (Les seigneurs d'Outre monde) à finir, cela me laisse peu de temps à consacrer au Blog.
Tout n'est pas fini pour autant.
Sur Facebook, je vais poursuivre le programme au quotidien mais je ne choisirais plus qu'un film par soir.
Sur le blog, j'essaierais de publier des critiques cinés lorsque j'aurais le temps d'aller au cinéma.
Bref, El programmator n'est pas mort mais il va se mettre à un rythme plus "mexicain" :p

jeudi 10 avril 2014

47 ronin

C'est une fois de plus le hasard qui me poussa à entrer dans la salle de 47 ronin. J'ai beau apprécier la culture asiatique et spécialement nippone, rien n'avait vraiment réussi à me séduire dans ce projet, de l'affiche, de la bande annonce, du pitch ou du casting. Voyons ensemble si j'avais raison de me méfier ou pas.






Titre réaliste: Keanu Reeves, un samouraï, et plein de japonais qui se demandent ce qu'ils font là

Date de sortie: 2 avril 2014 (1h59min)
Réalisation: Carl Erik Rinsch
Casting: Keanu Reeves, Hiroyuki Sanada, Kô Shibasaki
Genre: Arts Martiaux , Action , Fantastique
Nationalité: Américain

Synopsis:
Un an après que le terrible lord Kira ait réussi à forcer le seigneur Asano au seppuku, 47 de ses anciens vassaux aidés d'un sang-mêlée qu'il avait adopté, décident de venger la mort de leur maitre en sauvant sa fille unique d'un mariage d'intérêt.


Critique:
Premier film de Carl Erik Rinsch, 47 Ronin est une adaptation d'un mythe très populaire au Japon et qui a déjà connu de nombreuses adaptations dans divers média. L'adaptation est cette fois le fruit du travail de Chris Morgan, le scénariste de "Fast and furious"......
............
Malheureusement oui, je pense que tout est dit.
Quand le scénariste de "Fast and furious" travaille avec un réalisateur inconnu sur une histoire ultra exploitée et pour l'un des acteurs les moins expressif de sa génération, on peut difficilement obtenir un chef d'oeuvre.
Alors oui, les images sont jolies, il y a un beau travail sur les créatures mythiques inspirées par Myazaki, de belles "reconstitutions" de l'univers Japonais. Oui, c'était un bel effort que d'engager un maximum d'acteurs Japonais pour renforcer l'ambiance(même si l'anglais très approximatif qu'il parle en bloquera plus d'un). Oui, l'élément fantastique s'intègre assez bien dans l'histoire mais non, rien n'est original ou réussi.
Des 47 Ronin du titre, l'on n'en retrouve finalement qu'un, qui semble n'être là que pour servir de faire-Robin des bois prince des voleurs". Là, où le film semble vouloir s'approcher au plus près des traditions et de l'esprit Japonais, il échoue en ne soignant aucun des détails, à l'image de ce samouraï qui se sert de son sabre comme d'une scie. Il se perd aussi parfois dans des détails inutiles comme le personnage de Zombie boy mis en avant pour rien, où ce gigantesque guerrier qui semble important mais n'a en fait aucun intérêt, sans parler de cette romance mièvre et stérile. En fait, le film ressemble beaucoup à une oeuvre bancale qui aurait souffert des modifications commerciales de la production.
valoir à Keanu Reeves, le reste des combattants n'étant qu'une masse informe et décorative. Là, où le titre laissait espérer le développement d'un groupe de personnage en vue d'une quête commune, l'on se retrouve avec une version nippone et convenue de "
Je sauverais en partie les effets qui sont assez réussi, j'aime beaucoup ceux de transformation de la
sorcière qui ont le mérite d'être originaux et très esthétique.
Au niveau des acteurs, c'est assez réussi. Keanu Reeves ("Keanu Reeves contre l'informatique, Keanu Reeves contre l'enfer, Keenu Reeves contre les surfers, etc) joue Keanu Reeves mais le reste du casting est plutôt bien campé.
Dans l'ensemble c'est tout ce que j'arriverais à dire de bien du film, je ne m'y suis pas vraiment ennuyé, c'était un divertissement plaisant à regarder mais qu'on oublie aussi vite qu'on l'a vu tellement il manque d'intérêts



Conclusion:
Un film divertissant et regardable mais qui manque tellement d'originalité et de caractérisation qu'on l'oublie une fois sortie de la salle.


lundi 7 avril 2014

The canyons

Parfois, il m'arrive d'essayer des choses. De tenter des films qui ont l'air différent afin d'entretenir ma curiosité cinéphilique (et non pas syphilitique, ça c'est pour mon autre blog). The Canyons s'inscrit totalement dans cette démarche, voyons ensemble si cette noble expérience est à conseiller ou pas.






Date de sortie: 19 mars 2014
Durée: 1h39min
Réalisation: Paul Schrader
Casting: Lindsay Lohan, James Deen, Nolan Gerard Funk
Genre: Thriller
Nationalité: Américain

Interdit aux moins de 12 ans 

Synospis:
Christian et Tara sont un couple libre, mais lorsque Christian, riche producteur à qui tout réussit, réalise que sa femme le trompe avec le jeune acteur qu'elle lui a fait engager, il se montre de plus en plus inquiétant et potentiellement dangereux.

Critique:
"The Canyons" est le dix-huitième film de Paul Schrader, un vieux réalisateur et scénariste de renom qui s'offre ici une nouvelle jeunesse, en s'affranchissant des studios Hollywoodien. Ce nouveau film bénéficie d'un très petit budget (250 000 euros, oui ça semble énorme, mais promis pour un film américain, c'est une paille) dont une partie provient d'un crowdfunding. Le budget était tellement serré que la voiture de Christian est celle de l'acteur James Deen, la maison a été prêtée et les acteurs s'occupaient de leurs propres maquillages. On est très loin du glamour hollywoodien donc, et pourtant cela ne se sent pas à l'image. Pari réussi pour le réalisateur donc.
Niveau scénario Paul Schrader s'est offert les services de l'écrivain Bret Easton Ellis connu pour son
célèbre "American Psycho". Cette nouvelle histoire ne s'éloigne d'ailleurs pas tellement des thématiques de "American Psycho", à peine y ajoute-t-on la critique du cinéma Hollywoodien. Je dois avouer ne pas avoir grand-chose à dire de l'histoire, c'est assez basique et pas vraiment passionnant. Non pas que ce soit mauvais, mais c'est juste qu'on a déjà l'impression d'avoir vu cette histoire mille fois (notamment dans l'excellent "Mulholland Drive" cité en référence dans le trailer) et que cette nouvelle version n'apporte rien de plus.
Clairement, c'est la mise en image qui apporte de l'intérêt au film. À plusieurs reprises, j'ai pensé à "Wrong cops" on retrouve cette envie d'expérimenter, et ce sentiment de malaise très prenant. Sans révolutionner le cinéma, Schrader prend de nombreux risques de mise en scène pour bousculer le spectateur. Il y a des choses intéressantes et qui font réfléchir, mais comme globalement la réalisation est plutôt plate (Schrader a favorisé de longs plans avec une ambiance documentaire probablement pour renforcer le réalisme et le sentiment de malaise) ces expériences ne sont finalement rien de plus que des expériences. De plus, certains passages ont une mise en scène un peu ridicule comme cette première filature qui en deviendrait presque comique tellement elle n'est pas crédible.
Au niveau du casting, pas grand-chose à dire malheureusement, ce n'est sûrement pas avec ce film que Lindsay Lohan redorera sa carrière. Elle ne joue pas mal, mais le rôle ne lui donne pas vraiment d'occasion de briller. À ses côtés James Deen, ancien acteur porno, n'est pas mauvais non plus, mais n'a pas le charisme suffisant pour donner corps au rôle. Et ce n'est pas le deuxième acteur masculin Nolan Gerard Funk, acteur de série aussi lisse que son rôle le nécessite, qui apportera le charme nécessaire à ce que l'ensemble tienne la route.
Un dernier mot sur la musique, comme pour "Wrong cops" l'on est ici assommé d'éléctro mais sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, la musique n'est pas mauvaise, loin de là, mais trop pompière pour être apprécié.
Je vous l'accorde, il ne semble pas y avoir grand-chose à sauver dans ce film et ce n'est pas totalement
faux. Choisir un acteur porno et une star à la dérive pour représenter la déchéance d'Hollywood, ça a du sens, mais pour autant ce n'est pas intéressant à regarder. Et c'est tout le problème, le film ne manque pas de talent ou d'idées, mais il manque cruellement d'intérêt. Ce n'est pas original, ce n'est pas particulièrement bien fait ou joué, c'est presque trop long (à peine 1h40 pourtant) et ça n'assume même pas ses excès. Malgré son propos, le film est moins violent et porno qu'un épisode de "Game of Thrones", alors oui, on pourra me rétorquer que ça évite d'être complaisant avec le sujet, certes, mais ça n'en donne pas moins un film barbant dont l'engagement est aussi fort et subversif que: "la guerre, c'est mal" ou "la fin dans le monde c'est pas bien" Fallait-il un film pour ça?



Conclusion:
Un film différent et intriguant, mais trop long et vide pour dépasser le rang de curiosité

jeudi 3 avril 2014

Captain America, le soldat de l'hiver

Vous me connaissez, une adaptation de comics et qui plus est avec Scarlet Johanson, je peux difficilement y résister. Il est donc temps de voir si ce nouveau film de la franchise Marvel est une fois de plus le parent pauvre de Avenger où s'il est digne d'intérêt.





Date de sortie: 26 mars 2014
Durée: 2h8min
Réalisation: Anthony Russo, Joe Russo
Casting: Chris Evans, Scarlett Johansson, Sebastian Stan
Genre: Aventure , Action , Science fiction
Nationalité: Américain


Synopsis:
Longtemps après la tentative d'invasion extra-terrestre avortée dans Avenger, Captain Amérique essaye toujours de s'adapter à cette Amérique qui n'est pas vraiment la sienne, mais il va se retrouver pris au coeur d'un complot mondial qui n'a pas fini de redéfinir sa vision du monde.

Critique:
Sans être exceptionnel, le premier Captain América était plutôt réussi, notamment grâce à son ambiance seconde guerre mondiale et son second degré assumé. Avec ce nouveau film, Marvel redistribue totalement les cartes puisque, non content de changer de réalisateur, il change aussi de ton en proposant un film d'espionnage contemporain. Des choix risqués, d'autant plus qu'ils ont confié les rênes de ce nouveau projet à des réalisateurs inconnus n'ayant pour seule expérience que des comédies. Un choix pourtant pas si stupide car Anthony et Joe Russo ont travaillé sur "Community" une série peu connu du grand public, mais qui jouit d'une côte de popularité considérable dans les milieux Geek (pour l'anecdote, on peut d'ailleurs voir Danny "Abed" Pudi, l'un des acteurs de la série, dans le film).
Une expérience suffisante pour un aussi gros projet, je serais tenté de dire oui, car ce nouveau Captain
America est vraiment une bonne surprise même s'il n'est pas exempt de défauts.
Très orienté espionnage, l'histoire de ce nouveau film est vraiment intéressante et donne la part belle à de nombreux personnages dont la veuve noire et Nick Fury. Malheureusement son traitement est un peu bancal et souffre du syndrome "agence tout risque". C'est-à-dire que le film ne dénombre quasiment aucun mort alors que si on devait être réaliste deux secondes, ils se mesureraient par milliers. C'est un détail, mais ça participe de l'acceptation de la violence, elle devient cool et sans conséquence et je trouve que c'est message sous-jacent un peu désolant pour une icône comme Captain America (sans parler du fait que ça devient désolant de bêtise lors de l'affrontement final). En fait, tout comme Iron man 3, l'impression désagréable que les scénaristes dissimulent les failles béantes du scénario derrière le rythme du film est assez prenante. En effet, la scène d'action finale, si elle est spectaculaire, n'en reste pas moins d'une bêtise et d'une longueur hors norme. Comment peut-on justifier un plan aussi stupide ? La comparaison avec Iron man 3 ne s'arrête pas là puisqu’ici aussi le personnage principal se retrouve isolé et traqué par tout le monde. C'est beaucoup plus cohérent et ça fonctionne bien mieux dans le cas présent, mais il est tout de même regrettable que Marvel n'arrive pas à renouveler ses ficelles d'un film à l'autre. C'est d'autant plus dommage que le fond de l'histoire est très intéressant, d'une profonde maturité et tristement d'actualité.
Bon, je m'acharne, je m'acharne, mais le film n'en reste pas moins bon. Il est ponctué de scènes d'action impressionnantes et variées mettant en avant tout les personnages. C'est une joie de voir enfin Nick Fury (Samuel L Jackson: "Avenger", "Django unchained", etc) en action, c'est un plaisir de voir la veuve noire (Scarlett Johansson: "Her""Don Jon" etc) plus de cinq minutes et c'est une excellente surprise de voir que le personnage du Faucon est vraiment cool là où l’on aurait pu craindre le pire, tout comme le fait que le soldat de l'hiver fasse un méchant très crédible. Et puis,  ROBERT REDFORD !!!! Qui aurait pu imaginer un jour voir un acteur de cette envergure tourner dans une adaptation de comics. Personnellement, je ne m'en remets pas et rien que pour cette raison, il faut voir le film. Petit bémol encore, je trouve que Scarlet (aaaaah Scarlettttt) n'est pas vraiment mise en valeur dans le film. Le roux ne lui va pas tant que ça surtout que son teint est très mat (alors que normalement, non) ça lui donne un côté très fade plutôt regrettable pour un personnage aussi sexy et emblématique que Natasha Romanoff (la beauté venue du froid, quoi). 
Vous l'aurez compris, ce nouveau Captain America n'est malheureusement pas le film du siècle, il reste néanmoins dans le haut du panier des adaptations Marvel et devrait faire passer un bon moment à tout les amateurs du genre.



Conclusion:
On est passé à peu de choses d'avoir un des meilleurs films de la franchise, reste toutefois un honnête film d'action bourré de bonnes idées et avec un beau casting, mais qui souffre de sa longueur.




Avant:


Après:


On est d'accords que le challenge était de taille pour rendre le perso cool?

mercredi 2 avril 2014

Concours Carrousel Funeste

Pour ceux qui auraient manqué l'info, je rappelle que c'est le dernier jour (vous avez jusque minuit) pour tenter votre chance de remporter un exemplaire dédicacé de mon premier roman "Carrousel Funeste" aux éditions Midgard.
Pour cela, rien de plus simple, il suffit de vous rendre sur ma page Facebook d'auteur "Fenriss" de la liker, de laisser un petit commentaire (un simple "bonjour" ou "merci", suffit) sous l'image du concours  et de la partager sur votre mur.
En plus d'avoir une chance de remporter le livre, vous m'aiderez ainsi à le faire connaitre car le talent seul ne suffit pas à percer face aux grosses machines médiatiques et aux campagnes de pub des auteurs célèbres.
Je vous remercie de votre aide et j'espère que vous aurez l'occasion de lire et d'apprécier ce premier roman dont je suis très fier (et qui peut-être un jour aura la chance de se faire démonter par un critique cinéma)