Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 18 septembre 2013

La danza de la realidad

23 ans après son précédent film, Alexandro Jodorowsky reviens derrière la caméra pour nous conter son enfance, comment aurais-je pu rater ce film?





La danza de la realidad - Bande annonce Vost HD par showinweb

Date de sortie: 4 septembre 2013
Durée: 2h 10min
Réalisation: Alejandro Jodorowsky
Casting: Brontis Jodorowsky, Pamela Flores, Jeremias Herskovits
Genre: Biopic
Nationalité: Chilien

Synopsys:
L'histoire presque vraie de l'enfance de l'artiste Alexandro Jodorowsky

Critique:
Si Jodorowsky est célèbre, ce n'est pas tant pour ses films, qui restent au final assez confidentiel, que pour ses bandes dessinées parmi lesquels on compte les monuments que sont : "L'incal" ou "La Caste des Méta-Barons". Pour ma part, si je connais assez bien la carrière BD de Jodorowsky, je dois reconnaitre avoir uniquement vu "Santa Sangre"de sa filmographie, un film qui m'a longuement marqué par son univers si particulier, très propre à l'artiste. Un univers qu'on retrouve ici de toutes pièces, mêlant le sacré au profane dans une débauche de couleur et de sons. Si le réalisateur nous raconte son enfance dans ce film, il le fait dans un mode fantasmé où les rêves prennent corps et le symbolisme est roi. L'on découvre ainsi l'histoire de Jodorowsky, mais également celle de son père, Juif russe ayant fuit les pogroms et désireux d'être un homme exemplaire, ainsi que du Chili et de ses tourments totalitaires. Le film sera également l'occasion de retrouver Jodorowsky en personne, à la fois acteur et narrateur dans une intéressante mise en abime. Il faut dire que ce film lui est tellement personnel, qu'il s'est donné tout les moyens pour le réaliser comme il le souhaitait, et qu'il en a fait une véritable fresque familial, son fils Adan s'occupe de la musique, son fils Brontis incarne le rôle du père, sa femme est costumières, et le film est tourné en majeure partie dans son village natale: Tocopilla.
Si l'on pourrait craindre que cette volonté de ne travailler qu'avec des proches entache la qualité du film,
il n'en est rien, c'est aussi magistralement interprété que mis en musique, il y a vraiment énormément de talent dans cette nouvelle oeuvre qui ne se contente pas de raconter l'enfance de l'auteur mais qui nous fait également réfléchir comme sait si bien le faire Jodorowsky.
Mais alors, tout st parfait dans le meilleur des mondes? Et bien non, car le réalisateur pèche un peu à vouloir trop faire. En racontant à la fois l'histoire du père et du fils, il dilue l'histoire et la rend moins percutante, le film semble alors avoir des longueurs car on en comprend plus vraiment où l'auteur veut en venir. Au final, il retombe bien sur ses pieds, tout est pertinent est le spectacle agréable mais reste l'impression qu'il y a une demi-heure de trop.
Que cela ne vous arrête pas pour autant, certes cela ne plaira pas à tout le monde, il vous suffit de regarder le teaser pour vous faire une idée de ce à quoi vous ferez face, mais ceux qui sauront apprécier ce spectacle aux limites de la folie ne le regretterons pas car il y trouverons une vraie visions d'auteur bourré d'idées.



Conclusion:
Un film très personnel qui comblera les fans de l'artiste et permettra aux autres de découvrir un artiste passionnant à l'univers unique. Un bon film

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