Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 30 octobre 2019

Downtown abbey

J'avoue, le contraste entre la précédente critique et celle-ci est assez plaisant. Le grand écart pouvait difficilement être plus grand et pourtant j'avais autant d'impatience à découvrir Banlieusards qu'a retrouver les personnages de Downtown Abbey. (car on sait tous combien adapter une série en film est toujours une bonne idée...)




Date de sortie : 25 septembre 2019
Durée : 2h 03min
Réalisateur : Michael Engler
Casting : Michelle Dockery, Hugh Bonneville, Maggie Smith
Genres : Drame, Historique
Nationalité : Britannique

Synopsis :

Le roi et la reine vont passer une soirée dans la demeure de Downton, y aura-t-il suffisamment de petites cuillères en argent ou la famille perdra-t-elle la face à tout jamais ?

Critique :

J'en suis le premier surpris mais je suis un grand fan de Downtown Abbey. Malgré son sujet très sensible, je me suis, à l'image du personnage de Tom le chauffeur, laissé séduire par les hautes valeurs de cette famille mais surtout la qualité d'écriture et de réalisation du show. Malgré mes craintes c'était donc avec plaisir que je retrouvais les Crawley et leur personnel de maison qui m'avaient accompagnée pendant de si longues années. Le pitch, sans être extraordinaire, était plutôt cohérent, cela permettait d'ajouter un événement inoubliable à l'histoire des personnages, un moment suffisamment fort pour justifier un film. Malheureusement, cette bonne idée est probablement la seule de tout le film car l'on fait ici assurément face au pire des épisodes toutes les saisons confondus.
Si le film s'inscrit clairement dans la continuité de la série, les personnages sont parfois "out of character" et le passif de la série oublié bien facilement. Le plus choquant à ce titre étant pour moi la façon dont les Crawley traitent Thomas Barrow. S'il ne s'agit surement pour les scénaristes que d'une astuce bien pratique pour mettre en avant un autre personnage (j'essaye de ne spoiler ni la série ni le film) ce comportement devient tout bonnement inhumain lorsqu'on sait l'histoire de Barrow dans la dernière saison. Et ce n'est qu'un exemple des nombreuses facilité du film car on pourra soulever les sous intrigues pompières et grossièrement traitées (le mystérieux inconnu du village) et des événements digne de maman j'ai raté l'avion (le plan génial d'une dizaine d'adulte se résume quand même a enfermer quelqu'un dans sa chambre...).
Vraiment à l'exception des dialogues de la Tante Violette, géniale Maggie Smith, tout sent la maison de retraite dans ce film. Et je ne parle même pas de la nocivité de l'idéologie véhiculé par le film.  La série avait le mérite de tempérer un peu les ardeurs royalistes de la thématique mais ici c'est un festival. Alors que le monde réel est à feu et à sang et que partout le peuple se soulève contre son gouvernement on se retrouve face à un film qui nous explique que le peuple ne peut rien sans les gens bien nés....
Film, je te vomit.
Je terminerait sur la réalisation, le passage au grand écran est sensible, trop sensible d'ailleurs puisque c'est fait sans aucune subitilité avec une débauche totale de moyen. Je ne sais pas si le réalisateur découvre les mouvements de caméra ou a enfin le budget pour en faire mais il y en a clairement beaucoup, beaucoup trop. C'est simple, c'est un festival du meilleur looping pour montrer le château.
Alors certes, oui, il y a de la mauvaise foi dans cette critique, le film n'est pas irregardable, ça reste propre et bien joué mais c'est tellement pauvre à côté de la série et tellement nauséabond dans la thématique que je ne peux cautionner ça. Un bon conseil, regardez la série.

Conclusion :

Sans grande surprise, le film est une grosse déception, c'est un épisode sans grand intérêt et beaucoup trop long. Les fans apprécieront de retrouver la verve de Maggie Smith, les curieux apprécieront les belles images et les cinéphiles attendront que ça se termine.


Je m'en vais comme un prince

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