Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 26 février 2018

Mary et la fleur de la sorcière

Difficile lorsqu'un nouveau film d'animation Japonais sort de ne pas le comparer avec les productions Ghibli. La bande annonce de celui-ci était assez frappante en ce sens j'étais donc curieux de me faire mon avis et de voir si la comparaison était légitime. 





Date de sortie : 21 février 2018
Durée : 1h 42min
Genre : Animation / Japonais
Réalisateur : Hiromasa Yonebayashi
Casting vocal : Ruby Barnhill, Kate Winslet, Jim Broadbent


Synopsis :

Seule chez sa grand tante, la jeune Mary s'ennuie profondément. Une ballade dans la forêt voisine lui fera découvrir "le vol de nuit" une fleure très rare qui posséderait de puissants pouvoirs magiques et qui lui attirera bien des problèmes.


Critique :

On voit assez peu de long métrage d'animation au cinéma (en tout cas nettement moins que de film en 3D) et lorsqu'ils viennent du Japon, il est impossible de ne pas penser au studio Ghibli qui longtemps fut le seul à accéder au grand public en France. Il faut dire que le studio a livré de nombreux chefs d'oeuvres qui n'ont pas à rougir de la production de Disney, l'autre locomotive du film d'animation. C'est cette fois un nouveau studio : Ponoc qui nous livre Mary et la fleur de la sorcière mais un studio pas si différent de ce qu'on connait puisqu'il a été créé par des anciens de Ghibli. On ne s'étonnera donc pas des innombrables ressemblances entre ce film et ceux du prestigieux studio, puisque le réalisateur a travaillé sur des films aussi réputé que Princesse Mononoké (1997), Le Voyage de Chihiro (2001), Le château ambulant (2004) ou Ponyo sur la falaise (2008). (on notera au passage les ressemblances entre Mary et la fleur de la sorcière et  Le Voyage de ChihiroLe château ambulant )

Indéniablement Hiromasa Yonebayashi garde de cette époque un véritable savoir faire car l'on jurerait revoir l'un de ces nombreux films qui nous ont tant fait vibrer à l'époque de l'âge d'or de Ghibli. A quelques détails près pourtant.
Premier petit point noir : les designs. Si dans l'ensemble ils sont assez réussi, on notera quand même quelques ratés du côté des créatures magiques, comme ces espèces de dauphins mutants qui ne ressemblent à rien. Les décors manque également un peu de vie, probablement à cause du budget du film, et l'école semble ainsi désespérément vide (à l'exception de 3 ou 4 plan montrant justement la population de l'école). Mais c'est surtout au niveau de l'histoire que la comparaison fait le plus mal. Là où le studio Ghibli savait conter des histoires complexes et profondes (pas toujours mais souvent) le studio Ponoc se lance avec une histoire très enfantine qui peinera à captiver les plus exigeant. C'est très premier degré, pas original pour un sous et ce qui fait office de morale est assez étrange. Mini spoil, on termine en effet sur un "la magie c'est nul" des plus incongrus pour ce type d'histoire.

Petit point que j'aimerais mettre en avant toutefois, le beau travail de Takatsugu Muramatsu sur la musique. Il a su donner une jolie tonalité à l'ensemble et l'utilisation du dulcimer apporte des sonorités rares et féeriques.
Globalement, j'ai plutôt passé un bon moment devant ce film qui m'a rappelé tous ces grands moments passés devant les chef d'oeuvres de Ghibli, malheureusement ce premier film du studio Ponoc est loin d'égaler ceux de son maître et il ne risque pas de marquer les esprits. Je suis tout de même curieux de voir quels seront les prochains films du studio car Ghibli a pris une direction que je n'apprécie pas trop là où Ponoc semble vouloir renouer avec ce qui faisait le charme du studio mythique. J'attendrais donc avec impatience leur prochain film en espérant qu'ils sauront livrer quelque chose d'aussi abouti sur le fond que sur la forme


Conclusion :

Un film d'animation assez sympathique dans l'esprit des films de Ghibli. Toutefois il n'égale jamais la profondeur de ceux-ci et séduira surtout les plus jeunes.

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