On continue de fuir les blockbusters avec le nouveau Tony Gatlif, un genre en soi tant le réalisateur nous a habitué à un cinéma qui lui est propre et apporte une vrai fraîcheur dans nos salles. (on dirait que je parle d'un nouveau produit ménager...)

Durée : 1h 37min
Réalisateur : Tony Gatlif
Casting : Daphne Patakia, Simon Abkarian, Maryne Cayon
Genre : Drame
Nationalités : Français, Turc, Grec
Synopsis :
Envoyé à Istambul pour acheter la pièce qui permettra à leur bateau de voguer à nouveau, la jeune Djam croise la route d'Avril, une française venue aider les réfugiés mais qui s'est perdu en route. Elles voyageront ensemble, par les chemins de traverse, dans une aventure faite de rires, de musiques et de rencontres..
Critique :

Pourtant, j'adore Tony Gatlif. Je l'ai découvert en 1997 avec Gadjo Dilo et pour le jeune adulte de province que j'étais alors ce fut comme passer de l'autre côté du miroir. Découvrir la richesse de culture dont je ne connaissais que les stéréotype, de pays dont je ne soupçonnais pas la richesse. Tony Gatlif c'est un peu le Emir Kusturica français, chacun de ces films est la promesse d'un voyage dont on ne revient jamais le même. Le réalisateur se passionne pour la culture tzigane et plus globalement pour toutes les populations "nomades". C'est donc sans grande surprise que son nouveau film traite du sujet des migrants en filigrane. Les héroïnes du réalisateurs suivent leurs traces dans leur périple découvrant l'inhumanité derrière cet exil.


Si Djam est un beau voyage, c'est un voyage qui m'a un peu perdu. En effet, j'aime quand les films ont une direction que je peux anticiper et celui-ci m'a pris au dépourvu. L'important dans Djam n'est pas la destination mais bien le voyage, il ne faut donc pas en attendre plus qu'une découverte d'autres cultures, et qu'un beau moment loin de chez soi en douce compagnie.
Si ce n'est surement pas le meilleur Tony Gatlif (pour moi ce serait plutôt Gadjo Dilo ou Exils), Djam n'en reste pas moins une rafraîchissante découverte, celle d'une musique qui touche l'âme et d'une actrice d'une grande fougue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire