Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mercredi 29 mai 2013

The Great Gatsby

J'en ai déjà parlé, mais l'un de mes plus sombres secret et d'être un fan absolu de "Moulin Rouge" de Baz Luhrmann. Si son "Australia" m'avait vraiment laissé de marbre(probablement la faute à l'insipide Jackman), les premières images de Gatsby m'avaient rendu plus optimistes, j'y retrouvais la frénésie de son film culte et j'étais pressé de voir si le réalisateur avait retrouvé cette patte qui m'avait séduite.




Date de sortie: 15 mai 2013
Durée: 2h 22min
Réalisation: Baz Luhrmann
Casting: Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan
Genre: Drame , Romance
Nationalité: Australien , américain

Synopsis:
Au début du Printemps 1922, le jeune Nick Carraway s'installe dans la banlieue New-yorkaise. Son nouveau voisin n'est autre que le célèbre et mystérieux Gatsby dont les fêtes somptueuses sont couru par le tout New-York. Sans comprendre pourquoi, Nick va devenir le témoin privilégié de l'intimité de cet étrange personnage et découvrir les sombres secrets de l'Amérique des nantis et des privilégiés.


Critique:
Le premier film qui fit connaitre Baz Luhrmann était "Roméo+Juliette" un film au traitement résolument moderne mais conservant le texte original de Shakespeare, un pari osé mais gagnant qui marqua les esprits et fit exploser la carrière de Léonardo (qui enchaina avec "Titanic"). Puis vint "Moulin Rouge" qui confirma le goût de Baz pour l'exubérance, le faste, la musique, et l'amouuuuur. "Gastby" confirme ces passions, voir les transcende en ajoutant un petit plus: le vertige. Car Gatsby est un film vertigineux, sa mise en scène est aussi folle et inconsciente que les soirées du héros où que la vie de ses jeunes millionaires. La caméra virevolte et plane sur le monde comme ses jeunes survole la vie, le début du film va à cent à l'heure, à tel point que j'ai bien cru que je ne tiendrais pas le rythme, emporté que j'étais par ce tourbillon de couleurs et de sons. Mais dès qu'on rentre dans le coeur de l'histoire, le réalisateur se fait plus posé pour s'attarder sur cette romance maudite et son personnage principal trouble. Gatsby est adapté d'un classique de la littérature Américaine (que je n'ai pas lu) qui a déjà connu de multiples adaptations(que je n'ai pas vu).
Le casting est plutôt plaisant, Dicaprio ("Aviator", "Djando Unchained"), désormais au sommet de sa carrière  est très bon dans ce rôle monolithique presque iconique, et c'est l'occasion de
découvrir Elizabeth Debicki, une presque débutante qui crève littéralement l'écran. A leurs côtés, les autres acteurs ont du mal à se démarquer d'autant que leur rôles sont plutôt des rôles de suiveurs ainsi Tobey Maguire ("Pleasantville", "Spiderman") et Carey Mulligan ("Public ennemies", "Drive") s'ils sont parfait dans leurs rôles ne marquent pas vraiment les esprits.
Musicalement, une fois de plus, Baz Lurhman à mis les petits plats dans les grands, il s'est encore acoquiné avec le  brillant Craig Armstrong ("Moulin Rouge", "Elizabeth: l'age d'or") mais également avec les stars du RNB tels que Jay Z, Beyonce, Kanye West, Fergie, etc. Clairement, ce n'est pas mon style de musique et je trouve la bande son moins bonne que celle de Moulin Rouge, mais il faut reconnaitre que ça fonctionne vraiment bien, et que la musique entre en osmose avec les images.
Au final, Gatsby m'apparaît presque comme une réactualisation de "Moulin Rouge", une version plus spectaculaire et plus sombre, comme si le réalisateur revenait à ses anciens amours non sans une forme de désillusions. Clairement, je préfére "Moulin Rouge" pour des raisons presque personelle (les musiques, les acteurs et l'ambiance) mais ce Gatsby ets une vraie claque, un beau moment de cinéma, une grande histoire, bref un retour gagnant pour Baz Lurhman.


Conclusion:
Un fim vertigineux, un tourbillon de couleur, les amateurs de "moulin Rouge" et de romance se régaleront, les autres risque de rester froid devant l'exubérance de la réalisation.

mercredi 22 mai 2013

Trance

Cinéaste varié et prolifique, Danny Boyle a su s'imposer dans le paysage cinématographique avec quelques chef d'oeuvre choc au point où personnellement j'attend chacun de ses nouveaux films avec impatience. J'ai pris du temps avant de réussir à voir le dernier mais c'est enfin chose faite.





Date de sortie: 8 mai 2013
Durée: 1h 35min
Réalisation: Danny Boyle
Casting: James McAvoy, Vincent Cassel, Rosario Dawson
Genre: Thriller
Nationalité: Britannique


Synopsis: (source allociné)

Commissaire-priseur expert dans les œuvres d’art, Simon se fait le complice du gang de Franck pour voler un tableau d’une valeur de plusieurs millions de dollars. Dans le feu de l’action, Simon reçoit un violent coup sur la tête. À son réveil, il n’a plus aucun souvenir de l’endroit où il a caché le tableau. Ni les menaces ni la torture ne lui feront retrouver la mémoire. Franck engage alors une spécialiste de l’hypnose pour tenter de découvrir la réponse dans les méandres de l’esprit de Simon…




Critique:
Parmi les grandes qualités du réalisateur Danny Boyle ont peut noter la diversité: Horreur, Sf, comédie romantique, drame intimiste, il a su explorer de nombreux genres avec brio et nous revient une fois de plus avec un genre qu'on ne lui connaissait pas: le polar. Loin de révolutionner ce type de film, il nous en ressort tous les codes nous rappelant fortement au passage l'oeuvre de  Brian De palma (impossible de ne pas songer au récent "Passion") avec ce polar ultra classe.
Au niveau du casting on s'amusera de trouver Vincent Cassel ("La haine", "le pacte des loups") dans le rôle d'un malfrat Français plutôt flegmatique, James McAvoy ("Wanted", "X-men, le commencement") dans un rôle principal très ambigu et surtout  Rosario Dawson ("Boulevard de la mort", "Sin city") superbement mise en avant dans ce rôle subtil.
Dans l'ensemble, le film est une belle mécanique, la réalisation est très propre et plutôt fine, les images
sont superbes, la bande-son très efficace et le casting remarquable. En fait, le seul défaut du film réside dans son scénario qui, sans être mauvais, manque un brin de complexité où au minimum de suspens. Je n'ai jamais vraiment été surpris par cette histoire, j'ai juste vu ce qui m'était promis. En fait, dès les dix premières minutes du film on devine ce que l'histoire nous cache, seul les détails nous manquent, mais on les devine également trop rapidement. La dimension psychologique ajouté à l'histoire est intéressante mais plus pour la réalisation que pour l'histoire elle même, car elle n'est finalement qu'une "facilité" du scénario.
Un film agréable à regarder donc, mais qui n'emportera pas vraiment le spectateur, on est loin d'un "Trainspotting" ou d'un "28 jours plus tard" mais le réalisateur n'a pour autant pas à rougir de cette dernière réalisation.



Conclusion:
Pas le meilleur film de Boyle, mais un polar sophistiqué aux relents de Brian de palma. Rosario Dawson y est superbe.

mardi 21 mai 2013

Geekopolis 25-26 mai 2013

Si vous suivez régulièrement ce site vous avez déjà du entendre parler de ce Festival dont mes amis et moi-même avons conçut les publicités. Maintenant que nous ne sommes plus qu'a quelques jours de l'événement je vais vous en reparler un peu pour balayer vos derniers doutes




Site internet
Page Facebook

Concept
Geekopolis est un projet qui remonte déjà à plusieurs années mais qui n'avait malheureusement pas pu voir le jour faute de trouver LA salle idéale pour accueillir cette premiére édition. De quoi il s'agit, tout simplement d'un festival fait par des geek pour des geek. Cette platitude étant dite, je développerais en disant qu'on retrouve à la tête du festival de véritables passionnées des cultures de l'imaginaire, avide de proposer une expérience différente à leur public et de créer le salon qu'eux même auraient voulu visiter.

Le Nerf de la guerre
Pour commencer, je vais parler du gros reproche fait à Geekopolis. Autant ne pas l'ignorer, il fera tiquer
la majorité des visiteurs, bien qu'il soit relatif et parfaitement justifiable. Ce principal défaut, c'est tout bonnement le prix puisqu'il faudra compter 35 euros pour un pass 2 jours, 19 euros pour une journée et 65 euros pour le Citizen pass (qui offre tout de même de nombreux avantages). Un prix qui pourra sembler exorbitant au vu de ceux de la concurrence, mais qui n'est pas sans raison. Premièrement, le festival a voulu éviter l'effet supermarché et limite volontairement le nombre de stand marchand(contrairement à la majorité des autres festivals). Le festival a également demandé aux stand marchands de faire de gros efforts de décoration pour se fondre dans l'ambiance du lieu. Des choix qui ont une conséquence direct, les cout de l'événement ne repose plus sur ces marchands mais bien sur les visiteurs. Un coût qui n'est pas négligeable puisque le festival travaille son ambiance comme rarement et fais de gros efforts de décoration. A titre d'exemple, l'animateur Marcus, qui sera en dédicace, aura sa propre reproduction de la cantina de star wars pour vous rencontrer. Un endroit où vous pourrez jouer à d'ancien jeux star wars et participer à d'autres activités en attendant votre tour. Une manière vraiment nouvelle et original de vous faire rencontrer les guests.

Un festival différent

Geekopolis se veut un festival interactif. Ce sera plus un festival à vivre qu'a visiter. Ainsi, la première différence avec les autres événement du même genre reposera, comme je l'ai déjà évoqué, sur les décors.  Un grand soin sera porté à l'ambiance, la salle sera divisé en 5 quartiers (Little tokyo, Métropolis, Nautilus, Avalon, Teklab) très différents mais regroupants chacun un aspect de la culture geek.
Si dans la partie Nautilus vous trouverez un décors de sous-marin de taille réelle, dans Avalon vous trouverez une arène de Trollball et ainsi de suite. Le dépaysement devrait être au rendez-vous d'autant que chacun de ces quartiers accueillera des associations ou des artisans qui vous proposeront des activités variées et adaptées à leurs univers. Vous pourrez ainsi aussi bien apprendre les bases du travail du cuir avec "Le champ des louves", que découvrir comment fabriquer votre saga MP3 avec des spécialistes comme Knarf de "les aventuriers du Survivaure" ou tout simplement devenir un Jedi grâce à "l'aventure Galactique".
Le festival proposera également un grand nombre de conférences sur des sujets allant du plus badin aupourquoi les Hobbits ont-ils de gros pieds poilus" ou simplement de redécouvrir l'histoire de Dr who. Enfin, le festival sera aussi l'occasion de découvrir l'histoire cachée du festival au travers d'une enquête en réalité augmenté grâce à vos smartphones.

plus pointu, l'occasion de découvrir "
Programme complet en téléchargement ici


Des invités de qualités

Geekopolis ce sera aussi l'occasion de croiser toutes vos stars des Webséries: Le visiteur du futur, la Flanders company, Noob, Another Hero mais également des animateurs comme Marcus dont j'ai parlé plus haut. Au niveau projection, ce sera l'occasion de voir en exclusivité les 30 première minutes de "Les seigneurs d'outre monde", le film sur lequel je travaille depuis 5 ans maintenant et dont j'ai du vous parler à une ou deux occasions
Enfin, ce sera l'occasion de rencontrer Pen of Chaos ("le donjon de Naheulbeuk"), Bruno Bellamy ("les bellaminettes"), Simon Astier ("Herocorp")  , Michael Moorcock ("Elric") et Shinji Aramaki (designer sur "Scryed", "Full Metal Alchemist: Brotherhood", et réalisateur d'Appleseed). A noter que vous pourrez même jouer au Pictionnary avec ce dernier puisqu'il participera à une des nombreuses activités prévues pour permettre au public une interaction plus forte avec les invités.

Pour conclure
Je dirais que Geekopolis vaudra surement le coup d'oeil, c'est une belle aventure, un festival qui
s'annonce différent, plus ambitieux, plus dépaysant. N'hésitez pas à prendre un des derniers Citizen pass, ces billets  premium qui vous offriront nombreux avantages pratiques mais aussi des cadeaux(T-shirt, clé USB avec du contenu exclusif, jeu vidéo, etc) et surtout n'oubliez pas que le samedi 25 au soir aura lieu la nuit Geek (il n'y a plus beaucoup de places d'ailleurs) avec un concert du Naheulband suivit d'un autre de The Wurbs un groupe Funk d'outre espace qui mérite le détour, des animationsn des guests et plein d'autres surprises dont des goodies de qualités. Laissez donc sa chance à ce salon atypique qui saura vous surprendre et j'espére vous y voir nombreux.

Achetez directement vos billets ici

Et je vous laisse avec la version longue de la derniére pub que nous avons réalisé pour l'événement


lundi 20 mai 2013

Upside down

Cela faisait un moment que j'avais envie de voir ce film, la bande-annonce m'avait vraiment séduite et j'étais curieux de voir ce que donnerait ce pitch surprenant sur la durée d'un film. Je n'avais pas eu l'occasion d'aller le voir depuis sa sortie, et les critiques étaient plutôt décevante, tant pis, profitant d'un créneau j'ai décidé d'aller tout de même me faire mon propre avis.




Date de sortie: 1 mai 2013
Durée: 1h 45min
Réalisation: Juan Solanas
Casting: Jim Sturgess, Kirsten Dunst, Timothy Spall
Genre: Science fiction , Romance
Nationalité:Canadien , français

Synopis:
Dans un univers où s'effleurent deux planète sans jamais se toucher, Adam vit dans le monde d'en-bas, une planète ravagée par les extravagances de l'intouchable monde d'en-haut. Loin de se complaire dans son malheur, Adam va se battre et lutter contre la gravité pour rejoindre le monde d'en haut et y retrouver Eden, son inaccessible amour de jeunesse.

Critique:
Comme vous pourrez en juger aux images et à la bande-annonce, les visuels de "Upside down" sont magnifique. Il faut dire que le réalisateur est photographe de formation et que c'est en songeant à l'image de ces deux amants, chacun au sommet de montagnes qui se font face, que lui est venu l'idée de ce film. Une idée forte qui nécessite un développement tout aussi fort pour fonctionner pleinement et c'est là que le bât blesse. Comme étouffé par sa démesure, Juan Solanas nous pond une bleuette fadasse, sans enjeux, aux ficelles énormes(l'amnésie....) et dont il semble réinventer les règles toutes les 5 minutes. C'est d'autant plus dommage que tout les éléments étaient présent pour une réussite, le couple Jim Sturgess ("Las Vegas 21", "Cloud Atlas" etc) et Kirsten Dunst ("Virgin suicide", "Melancholia" etc) fonctionne vraiment bien à l'écran, ils sont tout deux très attachant et Kirsten est plus lumineuse que jamais. L'univers permet une vraie critique sociale avec son arrière gout de "Brazil" et l'aspect visuel, vraie difficulté de ce film est parfaitement réussit. Bref, tout était présent pour mettre en place une romance majeure du cinémar mais faute d'avoir travaillé le principal(le scénario, mais c'est vrai qu'on l'oubli souvent) le soufflé retombe aussi vite qu'il a monté(petite métaphore culinaire, parce que "top chef" c'est tendance).
Juan Solanas réalise ici son deuxième long métrage, un projet d'autant plus ambitieux qu'il en est
également le scénariste et c'est surement sa plus grande erreur. Il n'avait clairement pas les épaules pour écrire un scénario de cet ampleur et aurait du le déléguer. Pour autant, je n'irais pas jusqu'a dire que  le film est raté ou désagréable à regarder mais l'ensemble est très passable (du niveau teen moovie) et s'enchaine assez mal (sans parler de la fin qui prête plus à rire qu'autre chose) gâchant toute la magie et la poésie des images.
Pour confirmer l'effet teen moovie, la bande son repose sur une sélection de morceaux connus ou non, un choix discutable qui permet tout de même de beaux instants de grâce sur les musiques du très bon groupe Sigur Ross.
A noter, un élément que j'aurais peut-être dù préciser dès le début, nous ne sommes pas à proprement parler dans de la SF, il n'y a aucun élément crédible dans cette histoire et l'on a beau nous expliquer dès le début ce qui explique la particularité de ces deux mondes, c'est d'autant moins crédible qu'une tour les relie(ça doit être compliqué pour leurs rotations respectives...). Bref, il faut plus y voir un film fantastique ou poétique et ne pas s'attendre à une vraie logique dans la cohérence de l'univers.
Vous l'aurez compris, même si j'aurais vraiment voulu aimer ce film, je suis franchement déçut. Je ne regrette pout autant pas d'être allé le voir car les images sont vraiment splendides et sont un dépaysement à elles seules, mais l'idée avait le potentiel d'un nouveau "Brazil" ou "Bienvenu à Gattaca" et n'est finalement qu'un "twilight" mieux réalisé. A réserver aux accros de la romance où aux amateurs de visuels travaillés.


Conclusion:
Juan Solanas aurait du se concentrer sur la réalisation et laisser le scénario à des gens plus compétent. Si le film est véritablement spectaculaire, l'histoire est sans rythme et sans intérêt, sans parler des personnages creux ou  stéréotypé. C'est d'autant plus dommage que tout le reste est de qualité, au lieu d'un grand film de SF, on se retrouve devant un clip d1h45 et ça fais long pour un clip.


mercredi 15 mai 2013

Stoker

Parmi les films que je ne voulais absolument pas raté, il y avait le nouveau Park Chan-Wook. Un film que j'attendais autant que je le redoutais puisqu'il signifiait le passage du réalisateur aux états-unis, un passage risqué sur lequel plus d'un réalisateur se sont déjà cassés les dents. Est-ce le cas une fois de plus? c'est ce que nous allons voir.








Date de sortie: 1 mai 2013
Durée: 1h 40min
Réalisation: Park Chan-wook
Casting: Mia Wasikowska, Matthew Goode, David Alford
Genre: Epouvante-horreur , Thriller
Nationalité: Américain , britannique

Synopsis:
Alors que la jeune India vient de perdre son père, un mystérieux oncle prend place dans sa vie, montrant vite des intentions plus que floues concernant la jeune fille.

Critique:
Comme beaucoup, j'ai découvert Park Chan-wook avec le fabuleux "Old Boy" un petit chef-d'oeuvre qui inscrivait instantanément le réalisateur parmi les grands. Bien que moins flamboyante, la suite de sa carrière ne m'a pas déçut, le réalisateur avait clairement une vision et il était de ceux avec qui il fallait compter. L'annonce que son prochain film serait une coproduction américaine m'inquiéta légèrement, le risque qu'il perde son âme au passage était grand, comme nous l'avons encore vu il y a peu avec Kim Jee-woon et son "le dernier rempart". La bande annonce était rassurante, on pouvait déjà y sentir une vision d'auteur et un style différent du cinéma Hollywoodien mais pour autant rien n'était gagné, on peut tout faire dire à une bande annonce. Premiére constatation les images sont magnifiques, le générique s'il reste sobre est d'une classe folle, il nous introduit doucement dans l'univers étrange et presque magique d'India. 
Dans ce rôle, Mia Wasikowska ("Albert Nobbs", "Des hommes sans loi", etc ) est remarquable, elle opère à merveille la transition entre l'enfant candide et discréte et la femme mûre et déterminée. Sa sensualité à fleur de peau et ses rapports avec son oncle ne seront pas non plus sans rappeler Lolita(le livre, les films, comme vous voulez). A ses côtés Matthew Goode ("Matchpoint", "Watchmen", etc) crève littéralement l'écran(on en regrette même de ne pas le voir plus souvent).
Impossible de ne pas penser à Anthony Perkins dans "Psychose", la prestation est très proche et le mystérieux oncle charlie a tout du grand fauve. N'oublions pas Nicole Kidman ("Moulin Rouge", "Les autres" etc), son rôle est moindre dans l'histoire mais sa prestation n'en reste pas moins forte, bref un bien beau casting qui réserve une apparition assez surprenante vers la fin(rien d'extraordinaire non plus, mais plutôt quelqu'un d'inattendu). Scénaristiquement, sans être commune, l'histoire n'a rien de très originale, elle réserve pourtant son lot de surprise notamment par son utilisation habile des codes du fantastique. A savoir que le scénario est l'oeuvre de Wentworth Miller(le héros de "Prison Break"), il s'agit de son premier scénario et il l'a même publié sous un pseudonyme pour éviter que sa réputation n'entre dans la balance. Pour un premier essai, c'est plutôt réussi, l'auteur fait preuve d'une grande connaissance de ses classiques et sait comment tromper son public. Dans l'ensemble, impossible de ne pas penser à Hitchcock, l'ambiance, l'histoire tout rappelle le réalisateur et c'est loin d'être déplaisant. Au vu de tout ça, clairement Park Chan-wook n'a pas perdu son âme, "Stoker" est une oeuvre
complexe et travaillée qui ne laissera pas insensible. Elle comporte pourtant un défaut de taille, très sophistiqué et froid, le film ne permet pas vraiment de s'attacher à India (ce qui peut tout à fait être un choix volontaire vu l'histoire) ce qui crée une distance émotionnelle avec le film et donc un manque d'implication de la part des spectateurs. Pour ma part, cela ne m'a pas géné, je me suis laissé envouter par ce conte moderne et son ambiance délétère.





Conclusion:
Un conte moderne malsain, sophistiqué et froid, Park Chan-wook n'a assurément pas perdu son talent sous le poids des capitaux étranger, une excellente nouvelle qui donne encore plus hâte de voir ses futurs projets.

lundi 13 mai 2013

The Grandmaster

J'ai réussi tant bien que mal à caser une nouvelle critique cette semaine, et ce sera "The Grandmaster" sortie déjà depuis quelques semaines que j'avais hate de voir.



The Grandmaster - Bande-annonce [VOST] par Filmosphere



Date de sortie: 17 avril 2013
Durée: 2h 3min
Réalisation: Wong Kar-Wai
Casting: Tony Leung Chiu Wai, Chang Chen, Qingxiang Wang
Genre: Biopic , Arts Martiaux , Action
Nationalité: Hong-Kongais , chinois , français

Synopsis:
L'histoire de Ip-man, grand maitre des arts martiaux et de sa relation ambigu avec Gong-er, la fille de l'un de ses principaux rivaux, dans une chine troublée par les conflits.

Critique:
The Grandmaster est le nouveau film de Wong Kar-Wai, un réalisateur reconnu pour ses films romantiques et envoutants comme "In the mood for love" et "2046" qui se lance pour la premiére fois dans un film d'art martiaux.  Pour un coup d'essai, c'est un coup de maitre, comme vous pourrez le voir dans la bande annonce, les combats sont magistralement orchestré (Woo-Ping Yuen déjà responsable des chorégraphies sur "Tigre et Dragons", "Matrix" ou "Kill Bill") et surtout mis en scène avec une élégance rare. Les combats prennent des allures de ballets, où le moindre pas à son importance, des danses mortelles au milieu des éléments déchainés. Presqu'aucun plan ne semble laisser aux hasard et la HD est magnifique(même si on perd beaucoup en basse lumière). Pour incarner les rôles principaux, le réalisateur se repose sur des visages bien connu puisqu'on retrouvera Tony Leung("In the mood for Love", "Hero") dans le rôle du célébre Yip man et Zhang Ziyi ("Tigre et dragon", "Hero") magistrale dans le rôle de Gonr-Er. Le couple est d'une sensualité rare et leur relation ne sera pas sans rappeler celle de "in the mood for love".
A mes yeux, la grande force de ce film réside dans la grace que le réalisateur a su imposer aux combats
et à la relation entre Yip-man et Gong-Er, le film est très esthétique et ravira vraiment les amateurs de Wong Kar-Wai  Mon grand regret par contre concerne le scénario, Wong kar-Wai a voulu trop en faire en racontant l'histoire des Arts martiaux en même temps que celle de Yip-man. Là où on aurait pu se concentrer sur l'histoire de Yip-man et Gong-Er, le film se perd dans des sous-intrigues sans intérêt (celle de "la lame" typiquement) et prend un aspect austère avec ses bond dans le temps pour empiler les dates historiques. Un choix de narration d'autant plus regrettables que le matériel est riche et qu'on aimerait vraiment se laisser emporter par l'intensité de cette histoire d'amour contrarié, d'autant que le personnage de Gong-Er est vraiment superbe.
Au final, on se retrouve devant un film assez ambigu, où les intentions du réalisateurs apparaissent flou, et la narration se perd dans un empilement de fait assez stérile, reste tout de même des combats d'une beauté de rare et une intensité indéniable entre Tony Leung et Zhang Ziyi. Les amateurs de Wong Kar-Wai apprécieront tout de même, mais le grand public restera surement un peu à l'écart de cette fresque.



Conclusion:
Un film peut-être trop ambitieux, l'humain s'efface un peu devant l'histoire et et le film perd malheureusement en intensité. De plus, il plaira surement plus aux fans de Wong Kar-wai qu'aux fans d'art martiaux.

mercredi 8 mai 2013

Iron man 3

Impossible pour moi de passer à côté de cette nouvelle adaptation de comics, d'autant que j'ai plutôt apprécié les précédents Iron man, un personnage tellement bien incarné à l'écran qu'une grande partie de la réussite de The Avenger reposait sur ses épaules. Mais avec un changement de réalisateur pour ce troisième opus, la qualité sera-t-elle toujours au rendez-vous? C'est ce que nous allons voir.



Iron Man 3 - Bande Annonce (VOSTFR) par tsubasa_403


Date de sortie: 24 avril 2013 

Durée: 2h 11min 
Réalisation: Shane Black
Casting: Robert Downey Jr., Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Ben Kingsley 
Genre: Action , Science fiction
Nationalité: Américain , chinois

Synopsis:
Encore traumatisé par sa lutte contre les aliens aux côtés des avengers, Tony Stark va devoir se reconstruire pour faire face à une nouvelle menace jaillit de son passé, un terroriste sans foi ni loi du nom de Mandarin.


Critique:
Après deux adaptations réussies de Jon Favreau, c'est un nouveau réalisateur qui prend en main le destin de tête de fer, il s'agit de Shane Black, un presque débutant puisqu'il n'a pour l'instant réalisé qu'un film, le très injustement méconnu "Kiss kiss bang bang" où tournait déjà Robert Downey Jr. Black n'est pour autant pas un petit nouveau à Hollywood puisqu'il est un scénariste reconnu à qui l'on doit la saga des "L'arme fatale" ainsi que "Last action Hero" et c'est là où les choses deviennent étonnantes car, si on aurait pu s'attendre à ce que ce réalisateur débutant se plante justement à la réalisation, c'est au contraire au scénario que le drame arrive. Certe le pitch est très bon et certaines situations ou idées sont vraiment brillantes mais sortie de ça, le scénariste semble avoir fait tout sont possible pour rendre le déroulement le moins crédible possible. Choix du scénariste ou pas, Iron man 3 fait suite à "The avenger", on nous rappelle ainsi l'affrontement contre les envahisseurs à plusieurs reprises mais pour autant le Shield n'intervient jamais (et ce ne sont pas les occasions d'agir qui manquent) tout comme les Avenger (et ce ne sont pas les occasions d'agir qui manquent non plus). En admettant, que ces absences soient dû à des problèmes de production, ça n'excuse pas la "surprise" finale qui rend quasi tout le film incohérent(et que je n'expliquerait pas pour ne pas spoiler, mais ça semblera évident à tout le monde). Bref, on ne s'ennuie jamais, parce que le film est spectaculaire, rythmé et drôle mais il impossible de ne pas tiquer au fur et à mesure du film tellement les incohérences s'accumulent.
Je vous rassure, Robert Downey fait toujours le show, il est un peu moins flamboyant que dans les
autres mais reste vraiment drôle, le reste du casting vaut également son pesant d'or avec une mention spéciale pour Ben Kingsley ("Ghandi", "la liste de Schindler") tout simplement fabuleux dans ce rôle qui marquera surement sa carrière. Je regrette par contre que le rôle de Gwyneth Paltrow ("Seven", "L'amour extra large") ne soient pas plus étoffé, son personnage mériterait d'être un peu plus qu'une demoiselle en détresse.
Globalement, je ne dirais pas que le film est mauvais, j'ai passé un agréable moment, mais je regrette que le scénario soit autant baclé car il y a vraiment d'excellentes idées, notamment concernant le Mandarin et que cet iron man aurait facilement pu être le meilleur du lot malgré le changement de réalisateur. A noter que les puristes vont hurler à l'infamie car Shane Black prend des libertés énorme avec ce film, personnellement je trouve que c'est un très bon choix mais je me doute que nombreux ne seront pas de cet avis.


Conclusion:
Iron man 3 partait pour être le meilleur de la série mais pourquoi faut-il que le scénario soit aussi incohérent.

Petit cliché pris lors de l'avant premiére
d'Iron man 3 au grand rex