Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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lundi 14 novembre 2016

Moi, Daniel blake

Avec un film de Ken Loach on sait un peu toujours à quoi s'attendre, il y a rarement de mauvaises surprises mais parfois de très bonnes. Voyons ce que donne cette palme d'or du festival de Canne 2016 ? 





Date de sortie : 26 octobre 2016
Durée: 1h 41min
Réalisation : Ken Loach
Casting : Dave Johns, Hayley Squires, Dylan McKiernan 
Genre : Drame
Nationalités : Britannique, Français, Belge


Synopsis:
Menuisier veuf de 59 ans, Daniel Blake vient de faire une crise cardiaque. Interdit de travailler par ses médecins il doit faire appel aux services sociaux pour subvenir à ses besoins. Dans son périple, il va faire la connaissance d'une jeune mère célibataire également ballotté par le système. Ensemble ils vont essayer de s'entraider pour s'en sortir.

Critique:
Inutile de présenter Ken Loach (le vent se lève, la part des anges, etc), c'est un cinéaste de référence qui a plus d'une fois eu droit aux honneurs de Cannes. Il nous revient cette fois à nouveau avec une palme d'or pour un de ces drames sociaux dont il a le secret.
L'histoire est assez classique, presque prévisible, et nous plonge dans les méandres sordides des services sociaux anglais. C'est un peu le Germinal ou le Les Misérable d'aujourd'hui, Loach sort la grosse artillerie pour dénoncer la situation intolérable dans laquelle nous nous enfonçons. Je peux difficilement le blâmer, les problèmes sont réels et c'est louable de s'engager de la sorte pour dénoncer les dérives du système mais lorsqu'on est déjà sensibilisé au problème l'ensemble peut avoir un petit côté redondant par son manque de créativité.
A côté de ça, le vrai tour de force du film c'est son casting, l'interprétation mesurée et très juste de Dave Johns confère au film tout le réalisme nécessaire à rendre l'histoire crédible. Son personnage est
touchant, drôle et il apporte la sensibilité juste pour rendre l'ensemble poignant. Le réalisateur a également trouvé un sosie très convaincant de Milas Kunis en la personne de Hayley Squires. La jeune femme incarne une mère célibataire en bout de course, un rôle difficile qu'elle porte également avec brio sans jamais en faire trop.
C'est la grande force de Ken Loach sur ce film. Avec une histoire lourde et sans originalité, il réussit à ne jamais franchir la ligne pour céder à la facilité. Un équilibre difficile à tenir mais qui évite au film de devenir artificiel. Il n'en reste pas moins déprimant au possible et à éviter si vous cherchez un peu de légèreté.  
En toute franchise, en dehors d'une volonté de soutenir les déclarations anti système du réalisateur, je ne comprend pas le pourquoi de cette palme d'or. Ce nouveau Ken Loach est de qualité mais il n'a rien de particulier en dehors de son casting. C'est un bon film mais sans grande originalité et plus déprimant que marquant. 



Conclusion :
Un sinistre constat du système social Anglais et de la tournure que prend le monde.


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