Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 5 août 2016

Belladona

Et on termine mon rattrapage à l'arrache avec la sortie d'une version restauré d'un film d'animation des années 70. On m'a vendu du psychédélique, de l'érotisme et de l'innovant, voilà de quoi finir en apothéose dans un feu d'artifice.







Date de reprise 15 juin 2016 - Version restaurée
Date de sortie inconnue
Durée : 1h 33min
Réalisatio : Eiichi Yamamoto
Voix: Tatsuya Nakadai, Katsuyuki Itô, Aiko Nagayama
Genres Animation, Erotique
Nationalité : Japonais

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis:
Violé et humilié par le roi, la jeune et jolie Jeanne va accepter de pactiser avec le diable pour obtenir vengeance. Une décision qui sera lourde de conséquences pour elle et son village.


Critique:
Sortie il y a 43 ans, Belladona est à nouveau diffusé en salle dans une version restaurée en 4K et soyons franc... on s'en fout pas mal. Certes le film devait être novateur à l'époque et l'on trouve encore quelques beaux moments d'animation dans ce long métrage mais les images ne valent pas plus la 4K que le grand écran. 
Il faut noter d'ailleurs que le terme "animation" est un peu galvaudé pour Belladona puisque 90% du film minimum se compose d'image fixe. Je vous invite à regarder la très jolie bande annonce si vous ne l'avez pas encore fait, et je précise que celle-ci esT très animé par rapport au film, celui-ci ne possédant pas d'effet de vignétage pour dynamiser par exemple. Le plus perturbant, c'est surement qu'il n'y a aucune gestion des labiales dans ce film, un dialogue c'est juste deux images fixes qui se succèdent. Autant vous dire que c'est rude et que la salle s'est vidé à une vitesse rarement égalée.
Pour autant, je ne jette pas la pierre à ce film, je suppose qu'il a bénéficié d'un petit budget et que ces
méthodes ont permis sa sortie malgré ses ambitions. Je critique juste la "nécessité" d'une remastérisation et d'une sortie en salle, un divx basse qualité sur la télé permettra surement tout autant d'apprécier les passages intéressants du film.
Niveau histoire, c'est assez convenu. Victime du patriarcat, Belladona vend son âme pour se libérer. La fin surprendra surement mais apparait comme assez logique finalement et tiens de la source de l'histoire une nouvelle française.
Le point fort du film, c'est la musique de Masahiko Satoh qui ne sera pas sans rappeler "Kill Bill" à certains. Une musique psychédélique et très ancrée dans son époque qui ponctue l'intégralité du film comme un clip d'1h33 à l'image de "Interstella 5555".
Un petit mot sur l'aspect érotique du film, il est très anecdotique. Il se justifie totalement dans l'histoire: une femme qui fait peur car elle se libère (on aborde le thème de la libération sexuelle et du sexe comme "source de pouvoir") mais il est plus esthétique et poétique que réel. On voit pire dans n'importe quelle film de nos jours.
Globalement, Belladona est une intéressante curiosité car il mélange des influences aussi improbable que le manga, la culture des années 70 et l'art médiéval Européen mais il faut être un vrai passionné de cinéma pour ne pas s'endormir devant ce film qui a pris un sale coup de vieux.
A voir pour sa culture donc.




Conclusion:
Quelques beaux moments d'animation et un beau boulot sur la musique mais le film vaut plus par curiosité qu'autre chose.

Je termine avec l'affiche japonais que je trouve de toute beauté

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