Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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vendredi 24 février 2017

Le cercle -Rings-

Est-ce que je suis allé voir ce Ring 3 en étant convaincu que ce serait une bouse et que j'allais pouvoir m'acharner dessus sur le blog ? Je plaide coupable. Est-ce que je me suis fais piéger à mon propre jeu et ai découvert un film profond qui va bouleverser les fondamentaux du septième art ? C'est ce que nous allons voir...







Date de sortie 1 février 2017
Durée : 1h 42min
Réalisateur : F. Javier Gutiérrez
Casting : Matilda Lutz, Alex Roe, Vincent D'Onofrio
Genre : Epouvante-horreur
Nationalité : Américain

Synopsis:

Pour sauver la vie de son fiancé Holt, Julia regarde la cassette maudite de Samara et refait exactement ce qu'on a déjà pu voir dans les précédents opus (non, je ne peux pas avoir l'hypocrisie de faire un résumé intéressant à ce film).

Critique:

Avant de commencer je tiens à faire une petite précision, Le cercle n'est pas un film d'horreur mais bien un film de science fiction. Une oeuvre novatrice sur le thème de la relativité du temps qui réussit l'exploit, en seulement 1h42, de vous faire perdre 10 ans de votre vie. Une expérience incomparable.
Le suspens est insoutenable, ce troisième opus/reboot/relaunch quoi que vous vouliez est-il une grande réussite ? Et bien oui, une grande réussite dans la médiocrité, un triomphe de la turlupinade (oui, je voulais mettre "foutage de gueule", mais c'était trop grossier et là ça me permet un peu de mettre turlute et pinade dans le même mot, ce qui est assez cool). Traitez moi de masochiste mais j'ai vu tout les Ring. Le premier de Hideo Nakata était un véritable chef-d'oeuvre du film d'horreur. L'idée était géniale et la réalisation prenait aux tripes. Sans surenchère le film offrait un spectacle angoissant qui vous hantait des jours durant. Le remake de Gore Verbinski ( A cure for life, Lone ranger, etc ) était aussi fade et sans intérêt que prévu et sa suite, pourtant réalisé par Nakata en personne se révélait également une sombre bouse. Avec une telle parenté, ce troisième film qui ne s'assume pas (on sent d'ailleurs bien dans ce titre la volonté de faire un faux reboot pour garder les fans de la première heure et récupérer un nouveau public) partait mal et les choses ne s'arrangent pas. Dès le début, le désastre est total. Probablement pour dynamiser une histoire affreuuuuuusseeeemmmmeeennnnttttt lente et sans intérêt, le film débute par un accident d'avion. ça n'apporte strictement rien à l'histoire, et comme c'est mal réalisé ce n'est même pas spectaculaire. C'est juste nul et hors-sujet, comme la preuve que le scénariste n'a pas la moindre idée de ce qu'il fait ou juste qu'il s'en fout. Et j'opte plutôt pour la version "il s'en fout" vu le patchwork qui va suivre. Mettez une pincée de Destination Finale, un soupçon de Don't Breathe, deux, trois gouttes de Friend request et un peu de Ring parce que bon, il faut quand même que le public s'y retrouve un peu.
Pour l'histoire, c'est la même soupe que d'habitude, l'héroine regarde la cassette et cherche les origines de Samara pour essayer de sauver sa vie. Ce qui donne un long jeu de chasse au puit à base d'interprétation d'une vidéo maudite de mauvaise qualité. Et pourtant, il y avait des bonnes idées. Bon, une bonne idée en fait. Au début du film, c'est un professeur qui met la main sur la cassette et il décide de mettre au point une expérience scientifique avec un protocole de test. Tout un groupe est donc au courant de la cassette et l'exploite. Tout le film aurait pu tourner autour de cette découverte et montrer, par exemple, comment des scientifiques tentent de dompter la mort mais ne font que provoquer un désastre planétaire. Bref une façon originale d'utiliser l'histoire de Ring et de lui donner une autre ampleur. Mais non, c'était trop demandé, on se débarrasse de ce plot en 10 min maximum pour se retrouver avec la même histoire que l'on a déjà vu trois fois (ring, ring, ring 2).
Un petit mot sur les acteurs : Matilda Lutz, l’héroïne, se débrouille plutôt bien mais ne bâtira pas une
carrière avec ce rôle, Johnny Galecki, malgré son look de beau brun ténébreux, ne fait rien d'autres que jouer Leonard Hofstadter (et c'est d'autant plus désagréable que son personnage aurait été fabuleux en professeur manipulateur qui utilise ses étudiants pour percer les mystères de la cassette) et enfin Vincent D'Onofrio (Jurrasic World, Sinister, et plein de vrais films bien, promis, je vous jure) fait du Vincent D'Onofrio. Soyons clair, c'est un compliment, j'aime cet acteur d'amour et il est parfait dans son rôle d'aveugle flippant mais par contre pourquoi s'est-il embarqué dans cette galère, il vaut tellement mieux que ça.
Vous l'aurez compris, ce nouveau Ring est un très, très mauvais film, il ne réussi même pas à faire peur tant l'ambiance ne prend pas et que les effets tombent à plat. Même les jumpscares n'ont pas réussi à effrayer la salle. Je vous aurais bien conseillé d'aller le voir pour rire un peu mais on s’ennuie tellement que même ça ce n'est pas possible. Ring est un film à éviter, à oublier, à jeter au fond du puits avant de refermer le couvercle.

L'anecdote qui tue

Je n'avais pas vu la bande annonce avant d'aller voir le film c'est dommage car elle illustre à merveille à quel point les producteurs de ce film n'en ont rien à foutre. Elle spoile complètement l'histoire et révèle même le twist (complètement foireux) que le réalisateur fait traîner artificiellement pendant des plombes.

* en toute franchise, la seule chose qui m’empêche de mettre zéro, c'est Vincent D'Onofrio

Conclusion :

L'image du puits résume assez bien la franchise Ring qui n'a de cesse de creuser de plus en plus profond, peut-être trouvera-t-elle de l'eau un jour mais pour l'instant il n'y a pas de quoi étancher sa soif de cinéma décent.

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