Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 15 janvier 2014

Les Sorcières de Zugarramurdi

Aaaah le cinéma Espagnol, avec le Coréen il m'apporte ce petit plus, ce grain de folie nécessaire à me changer les idées. Alex de la Iglesia est tout particulièrement efficace dans le genre et c'est toujours avec intérêt que j'attend ses nouveaux films, Les Sorcières de Zugarramurdi semblait un modèle du genre, mais serait-il à la hauteur de ses promesses ?






Date de sortie: 8 janvier 2014
Durée: 1h52min
Réalisation: Álex de la Iglesia
Casting: Carmen Maura, Hugo Silva, Mario Casas
Genre: Comédie, Epouvante-horreur
Nationalité: Espagnol, français

Synopsis:
Deux voleurs, le fils de l'un d'entre eux et un chauffeur de taxi et son client qu'ils ont pris en otage se retrouvent impliqué dans un étrange sabbat dans le village de Zugarramurdi.

Critique:
Si l'on excepte le très sage "crime à Oxford" Álex de la Iglesia est réputé pour ses films déjantés, dignes héritiers de l'esprit de la "Movida", ce courant artistique Espagnol qui naquit en réponse aux années de censure Franquiste. Le cinéma de la Iglesia, c'est un cinéma de monstres, d'hommes et de femmes en marge de la société et ce nouveau film n'y fait pas exception. Que ce soit les héros, purs produits de la crise économique, où les fameuses sorcières, fruits de la société patriarcale, tous sont complètement barré.
L'histoire est assez classique, un groupe se retrouve piégé par des monstres et tente de survivre, mais
c'est le traitement de ce pitch classique qui est intéressant. D'une part, parce que le réalisateur se sert de cette histoire de sorcière pour illustrer la guerre des sexes qui fait rage depuis toujours dans notre société, et d'autre part parce que c'est le cynisme qu'il y injecte qui en fait tout le sel.
Au niveau du casting, on notera surtout Carolina Bang (qu'on pouvait déjà voir dans "Balada Triste de trompeta" l'un des derniers films du réalisateur, une de ses oeuvres les plus fortes), belle en diable en jeune sorcière romantique, ainsi que des seconds rôle comme Enrique Villén fabuleux en attardé, ou Carlos Areces et Raúl Arévalo (que j'avais trouvé incroyable dans les amants passagers ) dans un savoureux caméo. Le reste du casting ne démérite pas non plus (Carmen Maura est très bien, mais si elle ne se démarque pas des autres), tous sont bons et apportent leur touche de démence à cette farce horrifique.
Mais soyons clair, le film est loin d'être parfait. Il souffre de quelques longueurs sur la fin et pèche par excès, la démesure de la scène finale met trop en avant les faiblesses des effets spéciaux et, là où le film se serait voulu spectaculaire, il devient un peu ridicule.
Cela ne gâchera pour autant pas le plaisir qu'on prend à regarder ce film, c'est jubilatoire, on pense à des films comme "Histoire de fantôme chinois" avec un peu moins de maitrise tout de même.
Bref, un film très drôle, complètement fou et un peu bricolé. Surement pas le film du siècle, mais ça fais tellement de bien de pouvoir profiter d'autant d'énergie.



Conclusion:
Un bon film fantastique, drôle et enlevé comme seuls peuvent le faire les espagnols.


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