Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 22 janvier 2014

Albator, corsaire de l'espace

"Le voilà, Albator, le ca pi taine corsaire, il revient, Albator pour les enfants de la terrrrrrre" aaaah, Albator, héros de mon enfance, un personnage ultra charismatique qui a marqué l'imaginaire de tout les trentenaires. Le voir ressurgir aujourd'hui suscite mélancolie et curiosité même si l'idée d'un reboot fait toujours craindre le pire...





Date de sortie: 25 décembre 2013 
Durée: 1h50min 
Réalisation: Shinji Aramaki
Casting vocal: Shun Oguri, Haruma Miura, Yû Aoi 
Genre: Animation , Aventure , Science fiction
Nationalité: Japonais

Synopsis:
2997, la terre est un sanctuaire devenu inaccessible depuis "la guerre du retour". Voulant rendre leur planète aux hommes, Albator, un mythique corsaire de l’espace combat la Coalition Gaia qui se l'est accaparé. Le jeune Yama rejoint l'équipage du capitaine dans sa lutte pour la liberté, mais il semble habité par de plus sombres projets.


Critique:
Il faut reconnaitre que vendu comme ça, le pitch est assez sexy. Mais ne vous enflammez pas car au-delà du pitch, il y a le vide intersidérale de l'espace. Celui-là même ou personne ne vous entend crier devant tant de médiocrité. Car oui, disons le tout net, Albator est une énorme déception. L'histoire commence plutôt bien avec ce personnage ambigu et le mythe autour d'Albator, mais tout s'effondre dès qu'on réalise que le personnage principal n'a aucune consistance, c'est la plus grosse girouette jamais vu, en fait il change tellement vite et souvent d'opinion qu'il doit générer un vent de force 2, ce qui n'est pas exceptionnel mais fait quand même s'agiter les feuilles et ça, c'est tout à son mérite.
Blague à part, une fois avoir bien prouvé que les personnages étaient creux, le scénariste Harutoshi Fukui,
qui n'est pourtant pas un débutant, s'attache à faire perdre tout intérêt à l'histoire en accumulant les retournements de situations invraisemblables. Le film s'apparente alors au jeu de deux enfants en plein délire créatif "et là je te lance des lasers, mais on dit que moi j'aurais des bouliers anti lasers, mais on dirait que mes lasers à moi ils perceraient les boucliers, oui mais mes boucliers à moi ils sont en miroir et il te renvoie tes lasers, moi mais moi je suis invincible et bah moi je suis encore plus invincible que toi...."
Voila l'essentiel du scénario d'Albator, la raison pour laquelle il est trop long et surtout mauvais. Encore plus que dans une historie classique, une histoire de science fiction se doit d'avoir des règles et de les respecter. Si le scénariste brise ces règles toute les cinq minutes par paresse, cela fatigue le spectateur qui se désintéresse de l'histoire. Et c'est exactement ce qu'il se passe dans Albator. Pire, le scénariste prend carrément le spectateur pour un crétin en ajoutant au moins une scène qui ne se justifie que pour tromper le spectateur (une fois qu'on sait ce qui suit, il n'y a aucune raison pour que les personnages aient dit ce qu'ils ont dit dans cette scène)
Le film aura beau être magnifique, il se perd dans une histoire mal raconté et pompeuse (on se veut compliqué et philosophique, alors qu'on est juste bête et prétentieux). Et pourtant, il y avait de bonnes idées, tout les éléments sont là pour faire un bon film, il fallait juste mieux les emboiter. Donner du sens, plutôt que favoriser les effets spéciaux et les explosions. Le pire, c'est qu'il s'agit du début d'une saga, il va y avoir du boulot pour la rendre intéressante.
Mon plus gros regret dans tout ça, que la version live d'Olivier Dahan avec Daft Punk à la bande son n'ait pas pu se monter, elle aurait eu ses défauts, mais elle aurait surement été plus créative et intéressante à voir.



Conclusion:
Si les images sont d'une incroyable beauté, l'histoire est d'une paresse navrante, on s'ennuie fermement devant ce film sans enjeux qui n'a de cesse de sortir des lapins de son chapeau.

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