Allez tiens, ça fais longtemps que je n'ai pas vu de film français. Nous trois ou rien sorti depuis presque trois fois maintenant a eu un excellent bouche à oreille, il est temps d'aller voir si c'est mérité ou s'il s'agit d'une énième comédie française.
Date de sortie 4 novembre 2015
Durée: 1h 42min
Réalisation: Kheiron
Casting: Kheiron, Leïla Bekhti, Gérard Darmon
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français
Synopsis:
L'histoire vraie de Hibat et Fereshteh, les parents de l'humoriste Kheiron, obligés de fuir la dictature de l'ayatollah Khomeini pour se réfugier en France. Une histoire humaniste, drôle, cruelle et belle comme la vie.
Critique:
Autant le dire tout de suite, "nous trois ou rien" est une vraie claque. Une comédie intelligente et ambitieuse tel qu'on en voit rarement en France. Premier film de Kheiron surtout connu comme humoriste, "nous trois ou rien" raconte l'histoire de ses parents un sujet intime qu'il traite avec beaucoup de sensibilité et de subtilité. Loin de se noyer dans le pathos malgré les nombreuses occasions qui se présentent à lui, le film traite le sujet de la dictature et de l'exil politique avec finesse sans jamais céder à la facilité ou se départir d'un humour de qualité.
Au service de cet humour un casting fabuleux avec en tête Kheiron, fort et touchant, qui donne beaucoup de tendresse à ce film dans sa façon d'incarner son père. Avec ce premier film, il démontre la richesse de sa palette de jeu et crève littéralement l'écran. Pour l'épauler, un festival de tronches : Gérard Darmon, Zabou Breitman, Alexandre Astier, Kyan Khojandi, Arsène Mosca, Jonathan Cohen, de petits rôles mais tous marquant à leurs façons et tous dans le ton d'un film aussi bien dirigé que mis en scène.
S'il y a quelques facilités de réalisation, et que l'ensemble est sans grande originalité ça n'en reste pas moins très efficace et suffisant pour illustrer une histoire qui brille surtout par sa richesse et son originalité.
Niveau musical, là encore le travail est de qualité. La bande son, essentiellement composé de
musique ethnique (je suppose d'inspiration iranienne) donne beaucoup d'énergie à l'ensemble ainsi qu'une ambiance propre.
Ce n'est pas tant comme film que "nous 3 ou rien" s'illustre c'est en tant qu'oeuvre. Avec simplicité le réalisateur réussi à divertir mais surtout donner à réfléchir sur le monde qui nous entoure, sur l'avenir de notre société. ce qui aurait pu être un simple hommage à ses parents devient un véritable plaidoyer pour un vivre mieux, plaidoyer d'autant plus fort qu'il n'est jamais revendicatif, tout passe avec naturel et simplicité.
"Nous trois ou rien" n'est certainement pas le film du siècle, il ne marquera peut-être pas l'histoire du cinéma mais il montre le talent d'un grand auteur et d'un excellent acteur. C'est un film que je recommande absolument car il réussit à faire ce que nous oublions trop souvent au cinéma en France faire de l'humour qui fait réfléchir. De l'humour de qualité. Foncez voir ce film, vous en ressortirez plus léger moi c'est mon coup de coeur du début d'année (je le rapprocherais de Starbuck en terme de qualité )
Conclusion:
Un fabuleux "feel good movie" qui réussi nous montrer la beauté du monde au delà de sa cruauté. Ce n'est pas un grand film mais ça n'en reste pas moins mon coup de coeur de ce début d'année pour toutes ses qualités. Il faudra clairement suivre la carrière de Kheiron devant et derrière la caméra.
Ps: petit bémol, je trouve que la bande annonce est un peu racoleuse notamment en mettant le focus sur Alexandre Astier alors qu'on est pas loin d'avoir vu toutes ses scènes dans la bande annonce. Dommage, mais je suppose que c'était le prix à payer pour donner une chance de réussir au film.
Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)
lundi 25 janvier 2016
vendredi 15 janvier 2016
les huit salopards
Faut-il vraiment présenter ce nouveau film de Tarantino ? Je pense que nous l'attendons tous autant, alors passons directement à l'essentiel.
Date de sortie 6 janvier 2016
Durée: 2h 48min
Réalisation : Quentin Tarantino
Casting : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh
Genre: Western
Nationalité: Américain
Synopsis:
John Ruth, le bourreau, célèbre chasseur de prime, convoie Daisy Domergue vers la petite ville de Red Rock pou qu'elle y soit pendu. Une tempête de neige l'obligera à se replier dans l'auberge de Minnie, un endroit isolé dans lequel il se retrouvera enfermé avec 6 autres personnages haut en couleur et la certitude que l'un d'eux est ici pour libérer Daisy par tout les moyens…
Critique:
Si vous suivez ce blog, vous savez déjà que le précédent film de Tarantino: Django fut une véritable
révélation pour moi. Une bonne grosse claque pour un excellent Western. Non pas que je doutais du talent de Tarantino, mais j'avais peu d'attente pour un western et je n'imaginais pas ce qu'il réussirait à faire.
Paradoxalement, c'est donc avec beaucoup d'appréhension que j'attendais ce nouveau film, à quoi bon refaire un western alors qu'il venait d'accomplir un coup de maitre, que pourrait-il faire de plus ?
L'autre point qui freinait mon enthousiasme, c'est que le scénario avait fuité en avril 2014 et que les retours étaient plutôt mauvais. Bref, c'est sans grande motivation que j'allais voir ce nouveau Tarantino, espérant juste que que la qualité de ce casting et la présence d'Ennio Moricone à la musique permettrait à ce nouveau film d'être à la hauteur de Django.
Et soyons clair, nous sommes très loin du compte.
Là où est Django était riche, original et fort, Les huit salopard est tout l'inverse. Un film convenu et long qui n'échappe au désastre que par la virtuosité de son réalisateur et de ses acteurs.
La principale faiblesse de ce nouveau film, c'est son scénario. Un huis clos convenu qui voit se confronter 8 dur à cuir jusqu'à un dénouement inévitable. Un scénario qui n'est pas sans rappeler le cultissime "Réservoir Dog" mais qui n'apporte rien de plus hormis de longs monologues, funeste signature du réalisateur depuis un moment.
Une chose est sûre, pour ce film Tarantino prend son temps: plans longs, monologues sans fin, musiques
interminables, tout semble se dilater comme pour nous faire ressentir un peu plus le sentiment d'attente et d'enfermement des personnages. Pourtant, on ne ressent pas vraiment le cloisonnement ni même la présence omniprésente et oppressante des personnages qui semblent, au contraire, toujours isolés les uns des autres.
L'autre déception, c'est la musique. On sait tous à quel point Tarantino est doué pour composer ses soundtrack et difficile d'ignorer qu'il a réussi le tour de force de s'adjoindre les talents d'Ennio Moricone pour ce nouveau film. Les espérances étaient donc forcément hautes sur ce point et elles tombent de très haut. Car si le maestro nous livre une partition plutôt propre, sans être inoubliable, le réalisateur semble totalement se reposer dessus, sans offrir la moindre originalité supplémentaire, étouffant ainsi ce qui faisait habituellement sa force: l'ambiance musicale.
On se consolera donc sur le casting car il faut reconnaitre qu'il est de grandes qualités et que le réalisateur laisse toute latitude à ses acteurs de s'exprimer. Quel plaisir de retrouver Kurt Russell dans un rôle bad-ass, comment ne pas jubiler devant la prestation hilarante et burlesque de Jennifer Jason Leigh, quel joie de voir Samuel L. Jackson dans un rôle aussi percutant que celui de Jules Winnfield et enfin quel régal de voir Walton Goggins (le génial Boyd Crowder de "Justified") dans un vrai rôle. Le reste du casting est également très bon même si on regrettera que Tarantino n'ait pas réuni Tim Roth et Mickael Madsen pour plus que ces deux rôles dispensables.
Je ne m'attarderais pas plus longtemps car si ce nouveau Tarantino est très loin d'être un mauvais film c'est également très loin d'être un bon Tarantino. C'est juste un huis clos bien réalisé et sans surprise.
Le réalisateur est suffisamment talentueux pour que les presque 3h de films passent comme une flèche mais le film s'oublie presque plus vite qu'il ne se visionne et ça, c'est vraiment dommage.
Conclusion:
Ce huitième Tarantino est loin d'être un mauvais film mais il n'en reste pas moins très anecdotique dans la carrière du réalisateur. Le scénario n'a guère d'intérêt et se contente de laisser la part belle aux acteurs et leurs monologues.
Date de sortie 6 janvier 2016
Durée: 2h 48min
Réalisation : Quentin Tarantino
Casting : Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh
Genre: Western
Nationalité: Américain
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
John Ruth, le bourreau, célèbre chasseur de prime, convoie Daisy Domergue vers la petite ville de Red Rock pou qu'elle y soit pendu. Une tempête de neige l'obligera à se replier dans l'auberge de Minnie, un endroit isolé dans lequel il se retrouvera enfermé avec 6 autres personnages haut en couleur et la certitude que l'un d'eux est ici pour libérer Daisy par tout les moyens…
Critique:
Si vous suivez ce blog, vous savez déjà que le précédent film de Tarantino: Django fut une véritable
révélation pour moi. Une bonne grosse claque pour un excellent Western. Non pas que je doutais du talent de Tarantino, mais j'avais peu d'attente pour un western et je n'imaginais pas ce qu'il réussirait à faire.
Paradoxalement, c'est donc avec beaucoup d'appréhension que j'attendais ce nouveau film, à quoi bon refaire un western alors qu'il venait d'accomplir un coup de maitre, que pourrait-il faire de plus ?
L'autre point qui freinait mon enthousiasme, c'est que le scénario avait fuité en avril 2014 et que les retours étaient plutôt mauvais. Bref, c'est sans grande motivation que j'allais voir ce nouveau Tarantino, espérant juste que que la qualité de ce casting et la présence d'Ennio Moricone à la musique permettrait à ce nouveau film d'être à la hauteur de Django.
Et soyons clair, nous sommes très loin du compte.
Là où est Django était riche, original et fort, Les huit salopard est tout l'inverse. Un film convenu et long qui n'échappe au désastre que par la virtuosité de son réalisateur et de ses acteurs.
La principale faiblesse de ce nouveau film, c'est son scénario. Un huis clos convenu qui voit se confronter 8 dur à cuir jusqu'à un dénouement inévitable. Un scénario qui n'est pas sans rappeler le cultissime "Réservoir Dog" mais qui n'apporte rien de plus hormis de longs monologues, funeste signature du réalisateur depuis un moment.
Une chose est sûre, pour ce film Tarantino prend son temps: plans longs, monologues sans fin, musiques
interminables, tout semble se dilater comme pour nous faire ressentir un peu plus le sentiment d'attente et d'enfermement des personnages. Pourtant, on ne ressent pas vraiment le cloisonnement ni même la présence omniprésente et oppressante des personnages qui semblent, au contraire, toujours isolés les uns des autres.
L'autre déception, c'est la musique. On sait tous à quel point Tarantino est doué pour composer ses soundtrack et difficile d'ignorer qu'il a réussi le tour de force de s'adjoindre les talents d'Ennio Moricone pour ce nouveau film. Les espérances étaient donc forcément hautes sur ce point et elles tombent de très haut. Car si le maestro nous livre une partition plutôt propre, sans être inoubliable, le réalisateur semble totalement se reposer dessus, sans offrir la moindre originalité supplémentaire, étouffant ainsi ce qui faisait habituellement sa force: l'ambiance musicale.
On se consolera donc sur le casting car il faut reconnaitre qu'il est de grandes qualités et que le réalisateur laisse toute latitude à ses acteurs de s'exprimer. Quel plaisir de retrouver Kurt Russell dans un rôle bad-ass, comment ne pas jubiler devant la prestation hilarante et burlesque de Jennifer Jason Leigh, quel joie de voir Samuel L. Jackson dans un rôle aussi percutant que celui de Jules Winnfield et enfin quel régal de voir Walton Goggins (le génial Boyd Crowder de "Justified") dans un vrai rôle. Le reste du casting est également très bon même si on regrettera que Tarantino n'ait pas réuni Tim Roth et Mickael Madsen pour plus que ces deux rôles dispensables.
Je ne m'attarderais pas plus longtemps car si ce nouveau Tarantino est très loin d'être un mauvais film c'est également très loin d'être un bon Tarantino. C'est juste un huis clos bien réalisé et sans surprise.
Le réalisateur est suffisamment talentueux pour que les presque 3h de films passent comme une flèche mais le film s'oublie presque plus vite qu'il ne se visionne et ça, c'est vraiment dommage.
Conclusion:
Ce huitième Tarantino est loin d'être un mauvais film mais il n'en reste pas moins très anecdotique dans la carrière du réalisateur. Le scénario n'a guère d'intérêt et se contente de laisser la part belle aux acteurs et leurs monologues.
mercredi 13 janvier 2016
Bonne année
Un petit post pour vous souhaiter à tous une excellente année et de très bon films.
J'en profite pour faire une petite news culturelle car j'ai eu la chance de finir l'année 2015 à Gand en Belgique.
C'est une superbe ville que je vous recommande chaudement, d'autant qu'elle abrite jusqu'en avril 2016 une très chouette expo: History @ the movie
Pas le type d'exposition qui vaut la peine d'aller jusqu'à Gand pour la découvrir mais une exposition à ne pas louper si vous êtes déjà dans les parages.
Peu de costume, mais de très belles pièces bien mises en scène. On retrouvera entre autre des costumes de : Anonymous, Raison et sentiments, The Tudors, et surtout Downton Abbey.
Le circuit est bien conçu, l'on retrouve des extraits des oeuvres pour voir les costumes en mouvements et des présentations de chaque oeuvre. Le parcours se termine sur la pièce Downton Abbey qui présente nombreux costumes des personnages principaux.
Bref un vrai plaisir pour les amateurs.
J'en profite pour faire une petite news culturelle car j'ai eu la chance de finir l'année 2015 à Gand en Belgique.
C'est une superbe ville que je vous recommande chaudement, d'autant qu'elle abrite jusqu'en avril 2016 une très chouette expo: History @ the movie
Pas le type d'exposition qui vaut la peine d'aller jusqu'à Gand pour la découvrir mais une exposition à ne pas louper si vous êtes déjà dans les parages.
Peu de costume, mais de très belles pièces bien mises en scène. On retrouvera entre autre des costumes de : Anonymous, Raison et sentiments, The Tudors, et surtout Downton Abbey.
Le circuit est bien conçu, l'on retrouve des extraits des oeuvres pour voir les costumes en mouvements et des présentations de chaque oeuvre. Le parcours se termine sur la pièce Downton Abbey qui présente nombreux costumes des personnages principaux.
Bref un vrai plaisir pour les amateurs.
lundi 11 janvier 2016
The Big Short : le Casse du siècle
Voici venu l'heure du premier film de l'année, un choix important quand on sait que le dernier film de 2015 était "Star Wars 7" et que ça ne m'a pas vraiment convaincu. Arriverais-je à mieux commencer 2016 que je n'ai terminé 2015 c'est ce que nous allons voir ?
Date de sortie: 23 décembre 2015
Durée: 2h11min
Réalisation: Adam McKay
Casting: Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling
Genre: Drame , Comédie , Biopic
Nationalité: Americain
Synopsis:
Wall Street, 2005, le monde de la finance est encore inconscient de sa fragilité. Un homme: Michael Burry va réaliser le drame à venir est parier contre la banque donnant l'envie à d'autres outsiders: Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert de tenter leur chance et de profiter d'un véritable cataclysme financier.
Critique:
Soyons clair, si je suis allé voir "the big short" c'est uniquement parce que le casting était complètement fou. Une affiche rassemblant autant d'acteur de ce calibre, c'est assez rare et ça mérite souvent le coup d'oeil.
Ce n'est qu'après coup que j'ai découvert qui était le réalisateur et cela explique beaucoup de chose. C'est déja par hasard que j'avais découvert Adam McKay en 2010 en allant voir l'inattendu mais fabuleux "Very bad cop". Un film qui avait l'air d'un énième buddymovie sans intérêt mais s'avérait avoir un fond vraiment riche que le réalisateur réutilise dans ce nouveau film de façon beaucoup plus concrète.
"The Big Short" est un faux docu fiction racontant de façon romancé la véritable histoire de la crise
économique de 2008. Outre l'intelligence du propos, la véritable force de cette histoire est d'arriver à rendre compréhensible une situation plutôt complexe et de le faire avec beaucoup d'humour malgré la tragédie humaine que cela représente. Loin d'une comédie "pouet pouet", The big short offre de vrais moments de comédie au sein d'un véritable drame humain.
Concernant l'affiche et son casting savoureux, il faut reconnaitre que c'est un peu mensonger. Certes les quatre comédiens sont présent mais le film donne surtout la part belle à Steve Carell et Brad Pitt, par exemple, ne fait que de la figuration. Leurs prestations ne sont pas remises en question pour autant, ils sont tous brillant, spécialement Steve Carell qui nous livre ici une interprétation intense à la hauteur de sa performance dans Foxcatcher .
Niveau réalisation, c'est plutôt impressionnant, Adam Kay réutilise certains code du documentaire: voix off, caméra portée, images d'archives, etc pour rendre l'ensemble plus dynamique et réaliste, ce qui ne l'empêche pas de livrer des images propres et pleine de sens. On sent que le réalisateur n'est pas un débutant.
Niveau musique, là encore on se régale puisqu'il s'agit d'un medley de ce que nous avons écouté de mieux dans les années 2000, ce qui renforce encore l'énergie de l'ensemble.
Avec un sujet déprimant et un point de vue cynique, Adam Kay aurait pu nous livrer un film anxiogène et déprimant, loin de là, il livre une oeuvre forte qui, si elle ne brille pas par l'espoir qu'elle offre, donne un regard lucide sur une situation loin d'être terminée.
Un comédie intelligente comme on en voit rarement, à ne pas rater donc pour bien commencer l'année
Conclusion:
The Big short est une excellente surprise, une comédie atypique et riche d'enseignements. Certes ce n'est pas évident à suivre mais réussir un divertissement d'une telle qualité est un fait rare qui mérite d'être signalé et surtout vue. Une de ces fameuses preuves que divertir ne rime pas nécessairement avec abrutir.
Date de sortie: 23 décembre 2015
Durée: 2h11min
Réalisation: Adam McKay
Casting: Christian Bale, Steve Carell, Ryan Gosling
Genre: Drame , Comédie , Biopic
Nationalité: Americain
Synopsis:
Wall Street, 2005, le monde de la finance est encore inconscient de sa fragilité. Un homme: Michael Burry va réaliser le drame à venir est parier contre la banque donnant l'envie à d'autres outsiders: Mark Baum, Jared Vennett et Ben Rickert de tenter leur chance et de profiter d'un véritable cataclysme financier.
Critique:
Soyons clair, si je suis allé voir "the big short" c'est uniquement parce que le casting était complètement fou. Une affiche rassemblant autant d'acteur de ce calibre, c'est assez rare et ça mérite souvent le coup d'oeil.
Ce n'est qu'après coup que j'ai découvert qui était le réalisateur et cela explique beaucoup de chose. C'est déja par hasard que j'avais découvert Adam McKay en 2010 en allant voir l'inattendu mais fabuleux "Very bad cop". Un film qui avait l'air d'un énième buddymovie sans intérêt mais s'avérait avoir un fond vraiment riche que le réalisateur réutilise dans ce nouveau film de façon beaucoup plus concrète.
"The Big Short" est un faux docu fiction racontant de façon romancé la véritable histoire de la crise
économique de 2008. Outre l'intelligence du propos, la véritable force de cette histoire est d'arriver à rendre compréhensible une situation plutôt complexe et de le faire avec beaucoup d'humour malgré la tragédie humaine que cela représente. Loin d'une comédie "pouet pouet", The big short offre de vrais moments de comédie au sein d'un véritable drame humain.
Concernant l'affiche et son casting savoureux, il faut reconnaitre que c'est un peu mensonger. Certes les quatre comédiens sont présent mais le film donne surtout la part belle à Steve Carell et Brad Pitt, par exemple, ne fait que de la figuration. Leurs prestations ne sont pas remises en question pour autant, ils sont tous brillant, spécialement Steve Carell qui nous livre ici une interprétation intense à la hauteur de sa performance dans Foxcatcher .
Niveau réalisation, c'est plutôt impressionnant, Adam Kay réutilise certains code du documentaire: voix off, caméra portée, images d'archives, etc pour rendre l'ensemble plus dynamique et réaliste, ce qui ne l'empêche pas de livrer des images propres et pleine de sens. On sent que le réalisateur n'est pas un débutant.
Niveau musique, là encore on se régale puisqu'il s'agit d'un medley de ce que nous avons écouté de mieux dans les années 2000, ce qui renforce encore l'énergie de l'ensemble.
Avec un sujet déprimant et un point de vue cynique, Adam Kay aurait pu nous livrer un film anxiogène et déprimant, loin de là, il livre une oeuvre forte qui, si elle ne brille pas par l'espoir qu'elle offre, donne un regard lucide sur une situation loin d'être terminée.
Un comédie intelligente comme on en voit rarement, à ne pas rater donc pour bien commencer l'année
Conclusion:
The Big short est une excellente surprise, une comédie atypique et riche d'enseignements. Certes ce n'est pas évident à suivre mais réussir un divertissement d'une telle qualité est un fait rare qui mérite d'être signalé et surtout vue. Une de ces fameuses preuves que divertir ne rime pas nécessairement avec abrutir.
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