Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 18 novembre 2015

007 : Spectre

Comme pour beaucoup de trentenaires, James Bond, c'est une madeleine de Proust. Du coup, et aussi parce que j'apprécie Daniel Craig, je continue de les regarder lorsqu'ils sortent même si le reboot ne m'a jamais vraiment convaincu. Skyfall ne m'avait pas déplu mais n'était-ce pas le bon moment pour s’arrêter ? Sam Mendes réussira-t-il à faire mieux cette fois, ou la licence ne fera-t-elle que s'enfoncer plus profond dans sa médiocrité, c'est ce que nous allons voir.





Date de sortie: 11 novembre 2015
Durée: 2h30min
Réalisation: Sam Mendes
casting Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux
Genre: Comédie
Nationalité: Britannique , américain


Synopsis:
Bien qu'elle soit morte, M n'en a pas fini avec le monde de l'espionnage puisqu'elle a laissé à Bond un dernier message qui le mènera à combattre un mystérieux ennemi tentaculaire: le spectre.


Critique:
Ah, ils sont fort ces américains, jamais là où on les attend. Moi qui suis un grand fan de OSS 117, jamais je n'aurais imaginé qu'on arriverait à faire plus drôle. Et pourtant, Sam Mendes y arrive avec cette hilarante parodie de James Bond.
On a quelques doutes au début bien sûr devant cette scène d'introduction spectaculaire qui reste à peu près crédible malgré l'outrance de certaines situations mais tout devient évident lorsque démarre le générique: une incroyable parodie de pub pour le parfum avec musique sirupeuse et images hallucinées. Mention spéciale pour les références Hentai du poulpe qui copule avec des femmes, inattendu et tellement approprié.
Ensuite, tout s’enchaîne, c'est un déferlement d'humour décalé que ne renierait pas les Monty-
Pythons. Les situations se succèdent les unes après les autres toutes toujours plus grotesque, même si on notera quelques traces d'humour un peu trop classique probablement destiné au grand public. On ne saurait dire ce qu'on préfère entre le personnage de Monicca Belucci, une nymphomane dépressive ou celui de Léa Seydoux, lunatique tendance maniaco dépressive, mais son incapacité à se tenir à une décision plus de 5 min lui vaux tout de même des points en plus. Mais soyons franc, ce qui fait tout le sel de ce film c'est LE grand méchant, le terrible Blofeld que nous attendions depuis si longtemps, un personnage machiavélique, passionné de décoration (nous ne voyons pas d'autres explications) et qui a raté sa carrière de dentiste. On appréciera bien sûr le soin porté aux motivations de ce personnage et qui justifie totalement l'ensemble de ses actes, même si on pourra les résumer en une phrase (ATTENTION SPOILER: "Ouin, ouin, mon papa il a appris à James Bond à faire du ski") poignant.
Alors forcément, lorsqu'on s'amuse autant on ne voit pas passer le temps et qu'est-ce que 2h30 finalement pour un film qui en méritait probablement 5.
On s'étonnera qu'un réalisateur aussi talentueux que Sam Mendes nous livre un film pareil, et on ne trouvera comme explication que la volonté de passer à autre choses.



Conclusion:
Alors, oui, j'essaye d'en rire, mais clairement c'est le James Bond de trop. Sortie de l'introduction et d'une ou deux scènes spectaculaires, rien ne tiens debout et c'est d'une longueur insupportable. De grace, évitez vous ça, si vous voulez voir du bon James Bond intelligent préférez le dvd de Kingsman


et sinon, sans blague, ça vaut à peine


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