Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

jeudi 30 juillet 2015

Tale of tales

Impossible de passer à côté de la bande annonce de Tale of Tales, entre les acteurs, la qualité des images et l'étrangeté de l'histoire, celle-ci ne pouvait que susciter l'intérêt. En espérant toutefois que le film soit à la hauteur de ces espoirs.






Date de sortie: 1 juillet 2015
Durée: 2h13min
Réalisation: Matteo Garrone
Casting: Salma Hayek, Vincent Cassel, Toby Jones
Genre: Fantastique
Nationalité: Italien , français , britannique

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:
il était trois fois l'histoire de rois et de reines dont les désirs avaient des conséquences désastreuses pour le reste du monde. La reine qui voulait un enfant, le roi qui s'ennuyait et celui qui désirait l'inaccessible, trois destins pour une seule histoire adaptée des contes de Giambattista Basile.



Critique:
Si vous avez regardé la bande annonce de "Tale of tales" vous comprendrez peut-être la hâte que j'avais de voir ce film. L'ambiance est formidable, l'histoire semble riche, le casting est prometteur, bref tout les éléments sont réunis pour un grand film.
Petite remise en contexte avant de commencer : Tale of tales est une adaptation du "Pentamerone" de Giambattista Basile, un recueil de 50 contes du 17éme siècle et il est réalisé par Matteo Garrone qui avait fait sensation avec "Gomorra" en 2008. Un mélange des genres détonnant qui ne pouvait que susciter l’intérêt.
Comme prévu, le film est superbe. On s'en rendait déjà compte dans la bande annonce: costumes, décors, réalisation, Garrone a apporté un grand soin à l'image et à l'ambiance pour obtenir un résultat vraiment marquant qui, rien qu'en soi justifie le fait d'aller voir le film.
Rien à redire non plus au niveaux du casting, il est très réussi et a eu le bon goût de choisir quelques "gueules" comme Toby Jones ce qui apporte une vraie profondeur à l'univers qui n'en apparait que plus dur.
C'est au niveau de l'histoire que les choses se gâtent puisque "Tale of tales", comme son nom
l'indique n'est pas vraiment une histoire mais plusieurs. En l’occurrence 3, adaptées d'une partie des 50 contes. Et c'est là que le bât blesse, les 3 contes s'imbriquent sans vraies raisons, sans qu'on sache vraiment où on va et sans que ce soit jamais vraiment très intéressant. Il y a énormément de bonnes choses, mais mise ensemble ça donne juste un film long et sans grand intérêt autre qu'esthétique. Comme si le scénariste n'avait pas si choisir ce qui était vraiment pertinent où n'avait pas voulu vraiment réactualiser l'histoire.
On notera également que les effets sont assez inégaux et que si le Matteo Garrone utilise d'habiles artifices de réalisation pour masquer la faiblesse de ces effets(on pensera par exemple au combat avec le dragon) cela finit tout de même par peser à la longue.
On regrettera enfin qu'Alexandre Desplat ( Imitation game, The grand budapest Hotel, etc)dont je vante souvent les mérites sur ce blog n'ait pas fourni un travail plus remarquable. Là où le morceau classique (La Pavane op. 50 en fa dièse mineur de Fauré) utilisé dans la bande annonce donnait une véritable ampleur aux images, une dimension féérique, la bande son du film est plutôt fade et ne lui apporte pas grand chose.
Bref, si je pense que Tale of tales vaut le coup d'oeil pour ses qualités esthétique indubitable, il pèche pour moi sur le plan narratif et reste une source de grande frustration.




Conclusion:
Un film d'une beauté rare, mais dont l'histoire, adaptée de contes populaires, n'apportera pas grande chose et semblera un peu longuette.

vendredi 24 juillet 2015

Magic Mike XXL

Et oui, El Programator c'est un blog hétéroclite, alors je prend soin de varier le plus possible les critiques, vous admettrez que je pouvais difficilement faire plus grand écart qu'entre "la Isla minima" et "Magic Mike" et pourtant j'ai fais les deux dans la même journée. Sensation garantie...




Date de sortie: 8 juillet 2015
Durée: 1h55min
Réalisation: Gregory Jacobs
Casting: Channing Tatum, Matt Bomer, Joe Manganiello
Genre: Comédie, Drame
Nationalité: Américain

Synopsis:
Trois ans après la fin de Magic Mike, Mike a réussi à percer dans le business très sélect des meubles personnalisés. Pourtant, il n'est toujours pas totalement comblé. Le retour de son ancien groupe : les Kings of Tampa, en route pour une célèbre convention de Strip tease sera pour lui l'occasion de performer une dernière fois et de réfléchir à l'avenir en montrant son torse huilé.



Critique:
Bon, on va pas se mentir Magic Mike XXL, j'y suis surtout allé pour la blague.
Autant le premier, très étonnamment réalisé par Steven Soderberg, avait une once d’intérêt dans son traitement à la limite du "film d'auteur" pour un film de genre purement "mainstream", autant là....
MMXXL(ah bah tiens, c'est pour ça qu'un personnage s'appelle Rome...) est une sorte de road moovie entre mec où Chaning Tatum ("Foxcatcher", "Jupiter ascending", etc) s'illustre à intervalle régulier dans des numéros de danse vraiment hallucinant. On ne peut pas lui retirer, l'acteur est vraiment un excellent danseur et ses prestations valent le détour. Mais en dehors de ça, les autres acteurs font surtout de la figuration quand ils n'en sont pas juste réduit à tenir la tapisserie.(ahhh, tarzan...)
S'il y a un peu d'humour, on notera surtout des scènes de discussions longues et sans intérêt visant à faire croire que les personnages sont consistant et que ces hommes ne sont pas qu'une solide musculature.
C'est à mon sens le plus gros problème de MMXXL qui se veut un film plus décomplexé que le
premier opus mais surf sur son héritage sans savoir maîtriser la vague. Il y a donc moins d'histoire et plus de danse mais aussi de nombreux passages vide et sans intérêt essayant de cacher la misère d'une histoire dont on se fout.(et je ne parlerais même pas de la façon dont on se débarrasse de l'histoire du premier à base de répliques percutantes telle que: "Ah, bah il est parti à l'étranger"
En dehors de Channing Tatum, on notera également la prestation de Stephen Boss, autre transfuge de "Sexy Dance" qui offre également un spectacle de qualité. On s'amusera également de croiser Donald Glover, acteur comique de la série télé "Community", ici dans un registre plus sérieux. Le reste du casting s'il est séduisant n'apporte souvent pas grand chose de plus qu'une belle paire d'abdo.
Bref, un film qu'il faut surement aller voir entre potes ou copines, ou mixte soyons fou, pour s'amuser mais qu'on oubliera aussi vite que "sexy dance" et consort.



Conclusion:
Quelques numéros de danse spectaculaire grâce à Channing Tatum mais une histoire longue et sans intérêt. Si cette suite n'essaye même pas de faire semblant d'avoir une histoire, elle ne réussit pas non plus à être le film fun et décomplexé qu'elle aurait pu être. Un entre deux un brin décevant.


mardi 21 juillet 2015

La isla minima

Pas beaucoup de temps pour aller au cinéma en ce moment, j'ai donc profité d'une occasion pour aller voir un film un peu différent, au lieu de me jeter sur les blockbusters du moment. Mon choix s'est donc porté sur ce nouveau film espagnol dont la bande annonce n'était pas sans me rappeler l'un de mes films préférés: "Memories of murder"






Date de sortie: 15 juillet 2015
Durée: 1h44min
Réalisation: Alberto Rodriguez
Casting: Raúl Arévalo, Javier Gutiérrez (II), Antonio de la Torre
Genre: Policier
Nationalité: Espagnol

Attention, des scènes peuvent choquer les plus jeunes

Synopsis:
Dans l'Espagne post-Franquiste des années 80, deux flics que tout opposent devront collaborer pour résoudre une mystérieuse affaire de disparition dans un petite village. Face à la méfiance des locaux et des militaires, ils ne devront reculer devant rien pour découvrir la vérité.



Critique:
Outre le fait que j'aime bien le cinéma Espagnol, je pense que c'est l'ambiance "Memories of murder" qui m'a motivé pour aller voir ce film. Un tueur en série à la campagne, de grandes étendues vides, du silence, cette atmosphère étrange loin des canons américains du genre.
Et j'avoue que j'ai été servie, l'ambiance est là, dès les premières secondes, dans ces superbes plans aériens mais aussi tout du long dans ces plans lent et esthétiques.
L’atmosphère du film est pesante, moite,  d'autant que plane lourdement l'histoire de l'Espagne et l'héritage du Franquisme, le tout renforcé par une bande original de grande qualité.
Le déroulement de l'histoire est plutôt réussi, s'y mêle de nombreuses choses des affaires familiales aux histoires mafieuses en passant par les conflits inter service le tout créant un climat de suspicion propre à rendre une histoire assez simple vraiment étouffante. Les rebondissements sans être surprenant son suffisamment nombreux pour que jamais le rythme ne soit ennuyeux, bref, le film  s'écoule sans que le sentiment de longueur ne se fassent ressentir et ce malgré la lourdeur de l'ambiance.
On en sera même presque un brin déçut lorsque arrivera la fin et son dénouement peu
enthousiasmant.
Globalement, "La isla minima" est un bon thriller, bien réalisé à l'univers riche et au rythme soutenu. Toutefois son intrigue principale n'est au final guère passionnante et les autres n'ont pas vraiment de conclusion là où peut-être il en aurait fallut. Un film qui laisse donc un peu sur sa fin et déçoit légèrement par son manque d'implication du réalisateur(pas de point de vue franc, juste des questions en suspens)



Conclusion:
Si ce film saura séduire par son ambiance, sa thématique et son duo d'acteur, il décevra au final par sa conclusion assez décevante et sa fin un peu trop ouverte.


mardi 7 juillet 2015

Unfriended

Les films d'horreur c'est un peu mon péché mignon, je me doute toujours que je serais déçu et pourtant je ne peux pas m'empêcher d'y aller. Unfriended à pour lui d'avoir l'air un peu original, voyons ensemble si ça suffit à en faire un bon film.







Date de sortie: 24 juin 2015
Durée: 1h23min
Réalisation: Levan Gabriadze
Casting: Shelley Hennig, Moses Jacob Storm, Renee Olstead
Genre: Epouvante-horreur
Nationalité: Américain


Synopsis:
1 an après le suicide d'une de leurs amies, six adolescents passent la soirée à discuter sur le net. Mais leur insouciance va tourner court lorsqu'une septième personne se joint à la discussion pour les menacer. Bientôt, leur vie ne tiendra plus qu'à un clic.

Critique:
S'appuyant sur une ficelle qui évoquera surement "Souviens toi l'été dernier" aux adeptes du genre, "Unfriended" réussit tout de même à renouveler le genre par sa forme. Ainsi, l'intégralité du film se déroule sur l'écran d'ordinateur de Blaire (Shelley Hennig), le personnage principal.
D'un point de vue cinématographique, je ne vous cache pas que ça limite beaucoup les possibilités. Il ne faudra pas s'attendre à des mouvements de caméra virtuose ou à des cadrages de folie, non c'est très limité, et pourtant le réalisateur arrive à être créatif en utilisant tout les codes de l'utilisation classique d'un ordinateur.
C'est d'ailleurs le point fort d'Unfriended, il s'agit presque d'un simulateur d'ordinateur, on a l'impression d'être devant son propre ordi à traîner sur facebook et regarder des vidéos. En cela, le film doit énormément gagner à être vu seul sur son ordinateur plutôt qu'un écran de cinéma.
Au niveau de l'histoire, c'est assez limité. On se réjouira de la trame qui critique le cyber harcèlement et les pratiques abusives sur les réseaux sociaux. On appréciera également les mécaniques vicieuses qu'utilisent le méchant du film pour faire souffrir les personnages principaux, mais on regrettera le classicisme de l'ensemble qui fait qu'on ne vole pas plus haut que la majorité des Teenmoovie du genre là où un scénario plus travaillé aurait pu permettre un vrai grand film.
Niveau casting, pas grand chose à signaler, il est assez difficile de s'attacher à ces personnages, peut-
être parce que je suis déjà trop vieux pour apprécier leur comportement. Shelley Hennig (Teenwolf, la saison 5 à repris, je vous ai déjà dit qu'il fallait regarder Teenwolf? :D ) est assez touchante mais le procédé de réalisation génère quand même une certaine distance avec les personnages qui fait qu'on peut difficilement apprécier le jeu des acteurs.
Niveau musique, rien à signaler non plus, si ce n'est qu'elle fait partie intégrante de l'histoire (musique diégétique) et que c'est toujours amusant comme procédé.
Dans l'ensemble, "Unfriended" n'est donc pas le film d'horreur du siècle, il ne fait pas particulièrement peur mais son thème et son procédé sont suffisamment fort pour qu'il vaille d'être vu. Pour un premier fil, c'est donc un joli coup d'essai du réalisateur. Par contre, je recommanderais plutôt de le voir sur un ordinateur pour vivre l'expérience pleinement car sur grand écran c'est un peu perturbant.
A noter, le travail très impressionnant de sous-titrage, puisque tout le texte intégré aux images(discussions facebook, commentaire de vidéo, article de blog, etc) a été traduit dans l'image, c'est parfaitement transparent et vraiment bien fait même si ça perturbera les puristes qui auraient préféré avoir le texte en anglais.



Conclusion:
Quelques efforts de réalisation et de mécanique mais qui ne suffisent pas à sauver un scénario au final convenu. L'ensemble se regarde bien mais on regrettera ce qui aurait pu être un vrai grand film si les scénaristes n'avaient pas cédé à la facilité.

vendredi 3 juillet 2015

Jurassic World

Je n'ai jamais vraiment été fan de Jurassic park. Bien sur, je reconnais sans mal la prouesse technique concernant les dinosaures mais le film ne m'a jamais vraiment intéressé. Probablement parce qu'il n'est qu'un film d'horreur grand public. Ma seule motivation concernant ce : remake/reboot/suite (rayez la mention inutile selon que vous soyez spectateur, journaliste ou responsable marketing) concernait la chevauchée avec les Raptors, une idée suffisamment poussive pour promettre un film fun et décomplexé. Voyons ce qu'il en est vraiment.




Jurassic World - Bande-Annonce / Trailer [VOST... par Lyricis

Date de sortie: 10 juin 2015
Durée: 2h5min
Réalisation: Colin Trevorrow
Casting: Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson
Genre: Aventure , Action , Science fiction
Nationalité: Américain

Synopsis:
Deux enfant rendent visite à leur tante, adjointe de direction du célèbre Jurassic World. Ils ne se doutent pas que la dernière création du parc, l'Indominus Rex, va se libérer et répandre la terreur.


Critique:
On ne l'attendait pas, et pourtant le voilà, le nouveau Jurassic parc qui se veut, selon le réalisateur, une suite direct du 1(faisant abstraction du 2 et 3, probablement pas assez réussi au goût de Colin Trevorrow...). Le film se veut donc une suite mais ressemble plutôt à un reboot, en effet non content de ne pas s'appeler "Jurassic parc", il en reprend rigoureusement l'histoire et la forme comme pour nier l'original et partir sur des nouvelles bases marketing fiable pour la nouvelle génération (les fans argumenteront que c'est un hommage au premier, la frontière est tellement mince entre l'hommage et le plagiat qu'il faut vraiment être fan pour ne pas voir le manque flagrant d'originalité de ce film, bref...)
Jurassic World est le deuxième film de Colin Trevorrow, un réalisateur qui n'a à l'évidence pas le talent de Spielberg. Il nous pond donc une version au script flemmard aux effets tapageurs et aux personnages sans saveur.
Tout commence avec les deux enfants, le plus jeune survolté et tête à claque et le plus vieux en pleine crise d'adolescence. Un duo aussi stéréotypé qu'inintéressant auquel on ajoute une intrigue sociétale de type "nos parents vont divorcer" pour essayer de fabriquer une vague accroche émotionnelle, soyons clair, non content de ne pas fonctionner ça n'en rend le film que plus ennuyeux.
En face nous avons leur tante Claire, business women accomplie qui passera tout le film à nous faire comprendre que, quand même, une femme c'est mieux à la maison avec des enfants. Un bien beau message probablement recréé en même temps que les dinosaures.
Le seul personnage à tirer son épingle du jeu c'est Owen Graddy (Chris Pratt) personnage défini dans
le résumé du film comme "cool" et il faut reconnaître qu'a part une planche de surf, une chemise hawaïenne et des tongs, on aurait difficilement pu faire plus pour le faire comprendre. Alors certes, le personnage est cool mais sans grand intérêt et le manque de sérieux de tout le reste fait qu'on a du mal à vraiment apprécier ce personnage. Alors qu'un film entièrement centré sur lui aurait pu vraiment être cool.
Notons au passage la présence d'Omar Sy qui poursuit tranquillement sa carrière aux states. Il s'en
tire plutôt bien et fait le peu qu'on lui demande à la perfection.
Enfin, impossible de ne pas mentionner: Vincent d'onofrio, dans le rôle du méchant de service, un personnage caricaturale dans lequel il a bien du mal à s'illustrer. Un problème d'autant plus flagrant que D'onofrio vient de s'illustrer comme méchant dans l'excellente série "Daredevil".
Au niveau de l'histoire, rien de surprenant, les scientifiques créent un dinosaure incontrôlable et s'étonnent de ne pas réussir à le contrôler. A partir de là c'est trou dans le scénario sur trou dans le scénario jusqu'à un affrontement final prévisible digne de "Godzilla contre Mothra la mythe géante".
Sans être inregardable le film n'apporte pas grand chose, surtout pas sa 3D omniprésente, et se regarde tout aussi bien à la télévision comme le "Sharknado" à gros budget qu'il est.
C'est dommage, j'aurais aimé voir un film de Dino spectaculaire au lieu de cette ballade niaise et mal foutu.



Conclusion:
Un reboot dont le seul intérêt se trouve déjà dans la bande annonce. Ce Jurassic World sera vite oublié et n'aurait probablement pas du voir le jour.