Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
(retrouvez la sélection télé chaque midi sur la page facebook)

mardi 31 mars 2015

Big eyes

Ahhh Tim Burton, réalisateur culte de ma jeunesse qui n'a eu de cesse de profaner le cadavre de mes jeunes années à grand coup d'oeuvre de commande sans âmes. Avec Big Eyes, il semblait faire un retour aux sources de sa créativité, il était de mon devoir de vérifier ça, en espérant ne pas être une fois de plus déçu. 




Date de sortie: 18 mars 2015
Durée: 1h47min
Réalisé par Tim Burton
Casting: Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston
Genre: Biopic , Comédie, Drame
Nationalité: Américain, canadien


Synopsis:
L'histoire vraie de l'imposture artistique du couple Keane, où lorsqu'un mari s'attribue l'oeuvre de sa femme.


Critique:
Big Eyes n'est pas la première biographie de Tim Burton, il avait déjà réalisé l'excellent "Ed Wood" il y a maintenant 20 ans et c'est tout naturellement qu'il retrouve Scott Alexander et Larry Karaszewski, les scénaristes de ce même film, également auteur de l'excellent "Man on the moon" . Le scénario n'est donc pas dénué d'intérêt ou de bonnes idées même s'il n'est clairement pas aussi maitrisé que sur leurs précédents films. Peut-être est-ce simplement parce que l'on suit l'histoire d'une femme qui ne fait que subir sa vie tout du long ce qui peut difficilement rendre l'ensemble dynamique.
Coté réalisation, c'est forcément propre, Tim Burton n'est pas un débutant et on retrouve ici certaine des ses marottes comme l'Amérique chimérique des années 50 qu'on pouvait déjà voir dans "Edward aux mains d'Argent". L'ambiance globale du film évoquera aux amateurs l'excellente série "Pushing Daisies" par son côté acidulé. Par contre, le budget de ce nouveau film étant réduit par rapport à ses productions habituelles, les extérieurs sont presque tous passé par du trucage numérique et ça se sent vraiment beaucoup.
Niveau casting, difficile de se plaindre, Amy Adams ( "American Bluff", "Her", etc)est très bien choisit, elle porte une certaine ressemblance avec les toiles et affiche une fragilité qui aide beaucoup à accepter le personnage. A ses côtés Christoph Waltz ("Zero theorem", "Django unchained", etc) est fabuleux de cabotinage, charmant et détestable. Il porte le film et offre les scènes les plus drôles dont une mémorable. On regrettera par contre qu'en dehors du couple aucun autre personnage n'existe vraiment.
Inutile de préciser qu'on retrouve Danny Elfman aux musiques, les deux hommes sont inséparable et
le compositeur nous livre encore une partition irréprochable même si elle s'avère un peu plus sobre qu'a l'accoutumé. On pourra également entendre deux jolies composition de Lana del Rey, un petit plus appréciable.
Le point fort du film, c'est le fond: le discours sur l'art. Est-ce que l'engouement du public suffit à faire d'une oeuvre qu'elle soit une oeuvre d'art ? Quel est le rapport entre l'art et le commerce ? Des questions que posent "Big Eyes" et auxquels le film apporte ses réponses. Le parallèle est intéressant à faire avec le réalisateur lui-même que ses fans taxent de plus en plus de faire des oeuvres commerciales au détriment de son art. Pied de nez ou réelle réflexion, le thème de ce film n'en reste pas moins passionnant sans parler de la critique sociale concernant le sexisme de cette époque. Un sexisme moins sensible de nos jours mais pourtant toujours aussi présent.
Si "Big Eyes" ne fait pas partie des meilleurs Burton et ne rejoint pas le panthéon des "Ed Wood", des "Big Fish" et autres "Edward aux mains d'argents", il n'en reste pas moins un bon retour du réalisateur à des films moins commerciaux et plus profond. Espérons que le retour soit définitif et que Burton nous régalera à nouveau de sa créativité et de ses névroses.



Conclusion:
Big Eyes vient clairement de me réconcilier avec Burton, c'est son film le plus personnel et original depuis longtemps ("Big Fish" peut-être) pour autant il n'emporte pas complètement mon enthousiasme, la structure est un peu bancale et le petit budget se fait parfois un peu sentir au niveau des extérieurs.


lundi 23 mars 2015

Chappie

Quand les Américains réalisent un remake de chapi chapo, je me sens un devoir de constater du résultat surtout quand c'est le fruit d'un réalisateur sur lequel je me pose encore beaucoup de questions.






Date de sortie: 4 mars 2015
Durée: 1h54min
Réalisation: Neill Blomkamp
Casting: Sharlto Copley, Dev Patel, Yo-Landi Visser
Genre: Science fiction , Action
Nationalité: Américain , mexicain

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis:
Dans un futur proche, la police peut compter sur une armée de robots indestructible produite en série. Reprogrammé par leur créateur, l'un d'eux va tomber aux mains d'un petit groupe de criminel et développer une sensibilité qui lui est propre. Une conscience qui pourrait s'avérer dangereuse...


Critique:
Chappie est le troisième film de Neil Blomkamp, un réalisateur que j'ai adoré sur son premier film "District 9" et détesté sur son deuxième "Elysium". J'étais donc très curieux de voir ce troisième film pour savoir enfin ce qu'il fallait attendre de l'homme qui allait réaliser le prochain Alien.
Avouons le, j'ai encore du mal à savoir ce que j'en pense. Si indubitablement Chappie est meilleur qu'Elysium, il est également moins bon que District 9 et pas beaucoup plus original. Neil Blomkamp prouve avec ce nouveau film qu'il a développé un vrai univers qui lui est propre. Un monde post-apocalyptique au bord de la guerre où l'homme et la machine ne font qu'un. Un univers riche et passionnant mais qu'il nous ressort pour la troisième fois sans vraiment apporter grand chose de neuf.
On a pourtant envie d'apprécier Chappie. Le casting, déjà, est intéressant : Dev Patel, découvert dans
l'excellente série "the newsroom"est très bien en nerd en chef, Sigourney Weaver et Hugh Jackman sont un peu caricaturaux même si on a plaisir à les retrouver,  Sharlto Copley(le vieux complice de Blomkamp qu'on avait pu voir dans ses précédents films) incarne avec brio le robot Chappie et enfin Yo-Landi Visser et Ninja du groupe "Die Antwoord"qui jouent quasiment leur propres rôles apportent une touche de fraicheur non négligeable.
En mélangeant des acteurs confirmés avec d'autres débutants mais aux personnalités fortes, le réalisateur obtient un univers fragile mais enthousiasmant où les acteurs stars en paraissent presque moins bons que les débutants.
Niveau réalisation, Blomkamp réutilise toutes les ficelles de "District 9", on se retrouve donc avec un film très réaliste malgré le sujet. Niveau effets spéciaux, il faut reconnaitre que les robots sont de toute beauté, Chappie est d'une humanité et d'un réalisme rare, au point qu'on en oublie vite qu'il n'existe pas vraiment. Un succès qu'on attribuera autant au travail de WETA workshop qu'au talent de Sharlto Copley.
Niveau histoire, rien de très original et c'est même là que le film pêche, par une absence de soin portée aux détails. Le film fourmille de petits éléments peu réaliste qui finissent par lasser, faire rire et donc nuise à l'immersion.
On ne peut que regretter que le réalisateur soit capable de créer une telle atmosphère pour ne finalement pas vraiment savoir s'en servir.
Dans l'ensemble Chappie vaut le coup d'oeil pour l'originalité de son ambiance et pour son aspect très manga mais il décevra par son côté brouillon, l'aspect peu crédible des motivations des personnages et ses longueurs.
Je n'ai pas encore complètement perdu foi en Neil Blomkamp, le réalisateur semble avoir des choses à dire et un univers qui lui est propre, mais pour l'instant il pèche par excès de fainéantise et j'espère vraiment qu'il prendra le risque de se renouveler pour son prochain film.




Conclusion:
S'il est plus intéressant que Elyseum, Chappie est plus brouillon que District 9 et n'apporte pas grand chose de plus. Neil Blomkamp n'apporte donc toujours rien de neuf, il a, certes, toujours un univers intéressant mais il serait bon qu'il commence à se renouveler et surtout recourt à de scénarios moins brouillon.


lundi 16 mars 2015

Kingsman: services secrets

Je poursuis mon rattrapage avec un film que j'attendais de longues dates et qui fait pas mal parler de lui. Voyons ensemble si ces critiques sont légitimes ou pas.




Date de sortie: 18 février 2015
Durée: 2h9min
Réalisation: Matthew Vaughn
Casting: Colin Firth, Samuel L. Jackson, Taron Egerton
Genre: Action , Espionnage
Nationalité: Britannique

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs 

Synopsis:
Après la mort de l'un de leurs membres, les Kingsman, une agence de renseignement ultra secrète, doivent engager un remplaçant. Là où tout ses collègues choisissent des représentants de l'élite du pays, Lancelot se penche pour sa part sur un jeune rebelle de banlieue qu'il juge très prometteur.


Critique:
Matthew Vaughn c'est un réalisateur génial que j'ai découvert pour son premier film "Layer cake" et qui ne m'as jamais vraiment déçu depuis. S'il se complait dans le film grand public de genre, il le fait avec talent et surtout: soin du détail.  Pour ce nouveau film, il s'associe encore à son amis le scénariste de comics culte Mark Millar et l'association fait une fois de plus des étincelles. Kingsman est à la fois un hommage aux anciens James bond qui réussit à remettre au goût du jour leur aspect kitsch en le rendant à nouveau cool ,mais c'est surtout un teen-moovie classique (type le labyrinthe, Hunger games, etc) qui réussit le pari de ne pas s'adresser qu'aux adolescents.
Le premier point fort de Kingsman réside donc dans un scénario simple, voir simpliste, mais diablement efficace. Il évite notamment tous les écueils du genre: il n'est pas manichéen, il est bien construit (l'habituel parcours du héros se construit en même temps que l'enquête de son mentor et le plan du méchant) et il s'inscrit dans un univers crédible(réchauffement planétaire, télécommunication, lutte des classes, etc).
La richesse de l'histoire rend l'ensemble passionnant et on ne s'ennuie pas une minute malgré que tout soit cousu de fil blanc. Les 2h du film passent à toute vitesse d'autant que l'humour est mature (rare pour ce genre de film) et savamment dosé pour garder l'ensemble fun et décomplexé.
Si l'acteur principale se révèle une excellente surprise et campe un personnage dont on serait ravi de voir d'autres aventures, ce sont bien sûr les acteurs plus aguerries qui font le sel de ce casting avec en premier lieu un Colin Firth plus British que jamais. Il fait un parfait James Bond et s'avère totalement crédible dans les scènes d'action. Face à lui, Samuel L. Jackson incarne un méchant que l'on aura du mal à oublier et qui marquera durablement sa filmographie. Je ne l'avais pas vu aussi bon et impliqué depuis "Django unchained".
Niveau réalisation Matthew Vaughn frappe un grand coup. Ses scènes d'action sont redoutable de
force et de fluidité et ses images sont impeccables. On notera au minimum deux scènes inoubliables: une scène d'action, point d'orgue du film, qui illustre la frénésie comme rarement et une scène humoristique particulièrement drôle et originale, d'autant qu'elle répond intelligemment à une problématique de réalisation (Un réalisateur moins chevronné aurait surement traité cette scène de façon plus basique, ce qui aurait fait basculer le film dans le sordide. Au lieu de lui apporter une touche de fraicheur supplémentaire.)
A quoi bon poursuivre le concert d'éloges, Kingsman s'est avéré une surprise encore meilleure que je ne l'aurais cru, c'est frais, drôle, intelligent, bien joué et réalisé, bref c'est un divertissement d'exception que je ne peux que recommander chaudement. De plus, l'univers créé ici l'a été suffisamment bien qu'on en vient naturellment a avoir envie d'une suite à ce qui pourrait être une nouvelle saga d'espionnage. S'il en était besoin, Kingsman prouve qu'on peut divertir sans pour autant faire un film bâclé. Si Hollywood pouvait s'inspirer un peu plus de réalisateur de ce calibre l'industrie du cinéma ne s'en porterait que mieux.



Conclusion:
Kingsman est un excellent divertissement, a preuve qu'on peut réaliser un teen moovie de qualité accessible à tous. Je recommande chaudement

vendredi 13 mars 2015

Réalité

Tout doucement je rattrape mon retard sur la flopée de film qui me donne terriblement envie. On commence donc avec un ovni que je mourrais d'envie de voir, et que je me dépêche de vous chroniquer pendant qu'il est encore à l'affiche.





Date de sortie: 18 février 2015
Durée: 1h27min
Réalisation: Quentin Dupieux
Casting: Alain Chabat, Jonathan Lambert, Élodie Bouchez
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français , belge


Synopsis (source allociné) :
Jason Tantra, un cameraman placide, rêve de réaliser son premier film d'horreur. Bob Marshall, un riche producteur, accepte de financer son film à une seule condition : Jason a 48 heures pour trouver le meilleur gémissement de l'histoire du cinéma…


Critique:
Si vous suivez un peu le blog, vous savez que ce n'est pas la première fois que je vous parle de Quentin Dupieux ( Wrong, Wrong cop, etc) et que je suis globalement plutôt amateur de l'univers décalé de ce réalisateur. C'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais son nouveau bébé surtout que le duo de tête Alain Chabat et Jonathan Lambert était vraiment prometteur. Et il tient largement ses promesses, Chabat véritable clef de voute du film, est touchant dans son personnage indolent et un peu largué pendant qu'en face Lambert est juste parfait dans le rôle du producteur égocentrique et mégalo. Face à eux quelque seconds rôles savoureux comme : Élodie Bouchez qui se fait trop rare sur nos écrans, John Glover, brillant second rôle de série télé qui prend ici une carrure presque mythique et Eric Wareheim découvert dans Wrong cop qui s'avère aussi décalé que dans ce premier film.
De quoi nous parle réalité ? de la réalité justement. En mélangeant, rêves, fictions et réalité, le
réalisateur repousse les limites de notre logique et notre perception pour nous faire douter de ce qui est réel ou pas. Plus que jamais le style de Dupieux se prête à son propos, son humour burlesque qui rend complètement folles des scènes anodines permet de toujours douter de ce qu'on regarde vraiment et ainsi d'être toujours perdu entre rêve et réalité.
Outre le thème et la virtuosité avec lequel il est mis en scène, là où Dupieux fait plus fort que d'habitude c'est qu'il réussit à instiller un véritable suspens dans son histoire. Un fil ténu qui tient le spectateur suffisamment en haleine tout du long pour faire passer plus facilement cette histoire.
Je n'oserais pas utiliser la formule éculé de "film de la maturité" mais clairement ce nouveau Dupieux est un cran au dessus des précédents  et vaut vraiment le coup d'oeil. C'est un voyage humoristique dont on ne revient pas indemne.




Conclusion:
Encore un excellent Quentin Dupieux. le réalisateur a vraiment son style et réalise ses films comme nul autre. Tout le monde ne pourra pas apprécier mais les amateurs se régaleront devant ce monument de suréalisme.

lundi 9 mars 2015

Birdman

Tant de films à voir en ce moment, et si peu de temps. Réalité, Les Nouveaux Héros, American Sniper, Kingsman : Services secrets, Chappie, Inhérent vice et tant d'autres que je vais probablement rater faute de temps. Mais s'il en est un que je voulais absolument voir en salle, c'était bien CE birdman dont la bande annonce était si prometteuse







Date de sortie: 25 février 2015
Durée: 1h59min
Réalisation: Alejandro González Iñárritu
Casting: Michael Keaton, Zach Galifianakis, Edward Norton
Genre: Comédie , Drame
Nationalité: Américain

Synopsis:
Ancienne gloire du cinéma d'action grand public, Riggan Thomson tente le tout pour le tout pour revenir sur le devant de la scène en produisant une pièce qu'il a adaptée et dont il est l'acteur principal. Mais les périls sont nombreux surtout que Riggan devra faire face à ses propres démons...

Critique:
Pour ceux qui ne connaitraient pas Alejandro González Iñárritu, c'est entre autre, "21 grammes" et "Babel" deux films très travaillés et dont la forme peut parfois laisser le spectateur un peu perdu (surtout 21 grammes).  Son nouveau film était très attendu et il faut reconnaitre que la bande annonce était particulièrement alléchante, sans même évoquer le casting. Le choix de l'acteur principal était spécialement intéressant, et un brin provocateur. En effet, comment ne pas reconnaitre Michael Keaton dans Riggan Thomson, lui dont la carrière explosa avec le Batman de Tim Burton et qui disparu lentement mais surement des écrans par la suite. Comment ne pas voir Batman en Birdman et ainsi comprendre la force réaliste de ce film. Car Birdman nous parle des acteurs, de leur besoin d'exister, de laisser une trace indélébile dans le monde pour se sentir exister. Birdman est un film existentialiste sur le désir de vivre mais qui réussit pourtant à rester léger par ses situations décalés et son casting hilarant.
Car niveau acteurs, nous sommes gâtés. Outre Keaton qui se révèle magistral dans ce premier rôle
monolithique, l'on a droit à un Zach Galifianakis et un Edward Norton aussi drôle l'un que l'autre mais aussi à une Naomi Watz émouvante de fragilité et surtout une Emma Stone lumineuse.
Si l'on excepte ce casting de choc, la premiére chose qui frappe lorsqu'on regarde Birdman, c'est la virtuosité de la mise en scéne. Iñárritu a conçu son film comme un fabuleux et faux plan séquence, un choix qui se révèle habile à plusieurs titres. C'est d'une part pertinent pour traiter du théâtre, un art où il n'y a justement pas de coupe et où il faut se donner entier tout du long, et cela permet d'autre part de faire ressentir la frénésie propre à ces quelques jours qui séparent le héros de la décisive première de sa pièce.
Enfin, on se retrouve ainsi toujours immergé au coeur de l'action, ce qui confère une intensité rare au film d'autant que la bande son est extrêmement travaillée. Si elle est probablement inaudible en dehors du film, elle l'habille ici de la plus belle des façons. Sons et images ont un effet hypnotique qui nous aide à accepter la démence de Riggan sans sourciller.
Indubitablement, Birdman est une riche expérience de cinéma, on y est plus emporté que dans nombreux films d'actions, et on y rit plus que dans certaines comédies. Pour autant, le film est loin d'être dénué de défauts, avec en premier lieu sa longueur. Si le procédé du plan séquence est fascinant, il a également tendance à faire passer le temps plus lentement ce qui est assez fatal pour un film de 2h. Une impression renforcée par la difficulté qu'éprouve le réalisateur a terminer son film. Si je ne critiquerais pas la fin du film en soi, je critiquerais le fait que le film donne l'impression de se terminer à plusieurs reprises laissant ainsi un goût mitigé au spectateur.
Si je ne suis finalement pas aussi emballé que je l'aurais voulu, je recommande pourtant chaudement Birdman, une oeuvre d'une virtuosité stylistique rare surtout pour un film aussi accessible au grand public.



Conclusion:
Le tapage autour de ce nouvel Iñárritu est loin d'être surestimé, s'il n'est pas parfait et peut sembler un peu long, il s'avère tout de même une excellente surprise formelle. Si le fond n'a rien d'exceptionnel, la forme est prenante, envoutante, touchante et vraiment drôle. Les 4 oscars sont amplement mérités.

lundi 2 mars 2015

le prix a payer

Je continu de rattraper mon retard, voici donc une courte critique d'un documentaire au sujet passionnant.




Date de sortie: 4 février 2015
Durée: 1h33min
Réalisation: Harold Crooks
Genre: Documentaire
Nationalité: Canadien

Synopsis:
Un bilan assez complet de l''évasion fiscale à l'heure où les disparités entre les riches et les pauvres n'ont jamais été aussi grandes.


Critique:
Je n'ai jamais critiqué de documentaire et pour tout dire, je ne sais pas trop comment m'y prendre. Dur de parler de l'histoire ou des acteurs et peut-on vraiment attendre la même chose d'une fiction et d'un documentaire.  Ce que je reconnais c'est que la trame est bien construite : présentation du problème, explication et début de solution.  Les intervenants sont également bien choisies et variés. On profite ainsi non seulement du témoignage d'économistes célèbres mais aussi d'anciens maillons de la chaine de l'évasion fiscale.
Si la trame est globalement lourde et déprimante, le réalisateur a su instiller un peu d'humour dans l'ensemble grâce aux extraits d'une audition assez surréaliste des représentants des GAFA, les fameux géants de l'internet.
Au niveau du contenu, le documentaire est très riche et donne à réfléchir sur l'avenir de notre société tout en nous renseignant sur le fonctionnement réel de l'évasion fiscale ainsi que ses conséquences.
Un film d'utilité publique donc que je ne saurais que trop vous recommander pour avoir une meilleure vision du monde qui nous entoure et de ce qi fait q'il tourne un peu moins rond.



Conclusion:
Un documentaire instructif bien qu'un peu déprimant sur l'un des fléaux de notre société. Pas forcément distrayant, mais vraiment utile.