Alors que d'immondes pirates mettent en danger notre sacro-saint petit écran à coup de téléchargements illégaux, un homme, un surhomme que dis-je, se dresse seul pour défendre la ménagère de moins de quarante ans et les CSP+. Ce héros se nomme: El programator.
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mercredi 20 août 2014

Maestro

Après plusieurs bon gros blockbusters (je n'ai d'ailleurs même pas eu le temps/courage de vous faire la critique de Maléfique), je retourne au bon vieux film français, celui qu'on ignore un peu trop vite, trop occupé que nous sommes à critiquer le PAF.
Comme souvent je vous déconseille de regarder le teaser, il en montre un peu trop et fait perdre de la fraicheur au film.





Date de sortie: 23 juillet 2014
Durée: 1h25min
Réalisation: Léa Fazer
Casting: Pio Marmai, Michael Lonsdale, Déborah François
Genre: Comédie dramatique
Nationalité: Français

Synopsis:
Henri, un acteur raté rêvant de tourner dans des blockbusters se voit offrir la chance de tourner pour le grand Cédric Rovère. Une occasion qui pourrait enfin lancer sa carrière.

Critique:
Maestro raconte la rencontre réelle entre Jocelyn Quivrin et Eric Rohmer. l'idée originale est de l'acteur mais celui-ci est mort avant de la concrétiser, c'est son amie Léa Fazer à qui il avait demandé de l'aide à l'époque qui s'en occupe finalement.
Ce qui ressort immédiatement lorsqu'on regarde Maestro, c'est la sincérité avec laquelle le film est fait. On y ressent beaucoup d'amour pour son sujet et même si Rohmer s'y voit gentiment brocardé, l'on en ressort avec l'envie de se plonger dans sa filmographie car le portrait qui est fait du réalisateur est vraiment réussi. Sa rencontre avec l'acteur principale est extrêmement touchante, on sent bien que les deux hommes s'apportent beaucoup l'un l'autre.
Si l'histoire semble simple, Maestro aborde de nombreux thèmes: l'amour, le cinéma, l'amitié et la vie,
tout simplement. Au travers ce tournage professionnel un peu rocambolesque, se dresse une galerie de personnages haute en couleurs et des rapports humains simple et beau.
Le film est subtil et traite son sujet avec une délicatesse rare.
Ce qui ressort le plus de l'ensemble, c'est un profond sentiment de modestie. Le film n'essaye pas d'être ce qu'il n'est pas, il s'assume comme une simple histoire d'amour. Et pourtant, c'est cette fausse simplicité qui fait toute la richesse du film.
Un petit mot sur le casting, Pio Marmai est très bon, il faut dire que son personnage est très bien écrit tout comme celui de Rovère dans le rôle duquel Michael Lonsdale fait des étincelles.
Faute de temps, je ne m'attarderais pas plus mais ce film est la bonne surprise de l'été, une oeuvre fraiche et pure qui redonne la foi et le sourire.



Conclusion:
Un film simple et efficace, une ode à la vie qui vous fais sortir le coeur léger. Maestro est aussi épuré que les films américains sont lourd. Il en dit beaucoup avec une simplicité rare, vous ne serez probablement pas bouleversé mais le fil vous touchera tout de même, par son envie évidente de bien faire, sa sincérité et l'amour qui en déborde.


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